HARRIS, Michael – Words Collide

Michael Harris est américain. Ce fils de musiciens a reçu des influences jazz de son père et classique de sa mère. Dès son plus jeune âge donc, il fut plongé dans la musique. Alors que cela fait plus de dix ans qu’il a commencé sa carrière solo avec des albums instrumentaux, Michael Harris innove cette fois. « Words Collide » est son premier opus solo sur lequel il chante. Notons également qu’il joue de tous les instruments (guitares, basse) excepté la batterie tenue par Brian Harris. Michael insiste aussi, pas de claviers sur ce CD. En fait, il fait tout à la guitare avec notamment une guitare synthé.

Ce nouvel album est particulièrement réussi et la voix de Harris est parfaitement intégrée à l’ensemble à tel point qu’on peut se demander pourquoi il n’a pas commencé plus tôt. Le style? Michael nous offre une très belle rondelle de métal progressif. Contrairement à ce que l’on pouvait attendre d’un guitariste de métal faisant un album solo, l’album est varié et n’est pas envahi par les solos techniques habituels. En fait, seul l’instrumental « Prosthetic Brain » rentre dans le canevas démonstratif.

Parmi les titres les plus marquants de cet album, figure « Myopia » qui nous rappellera par moments un Led Zep aux sonorités orientales. Dans le même ordre d’idée, l’acoustique « The Cozmic Desert » est aussi très séduisant. Quant au morceau titulaire, il fait ressortir des accents jazz et « Tears Roll Down » est proche d’un Dream Theater. « Mandy Slang » navigue entre jazz-rock et pop pour un titre qui semble un peu hors contexte musicalement.

La pièce maîtresse de l’opus est « Battle Fatigue ». Ce titre de près de dix minutes est splendide. Composé de 8 parties, il allie toutes les facettes du guitariste. Démarrant sur les chapeaux de roues, nous plongeons en plein métal. Après un court passage instrumental, se dévoile « Of The Life », une ballade qui nous fera frémir juste avant la finale très métal du morceau. Tout s’arrête. On croit que c’est fini. Mais non, on repart de plus belle nous apercevant ainsi que c’est plus de onze minutes que dure ce titre.

Côté bonus track, Michael Harris nous offre une interprétation personnelle de Mozart avec « Coffee With Mozart ». Mélange de guitares acoustique et électrique, ce court titre ponctue l’album.

Cet opus vaut sans aucun doute le détour surtout si vous êtes fan de métal progressif.

Pays: US
Lion Music LMC 084
Sortie: 2003/11/18