DEF LEPPARD – Songs From The Sparkle Lounge
« Songs From The Sparkle Lounge » est le dixième album studio d’un des plus gros calibres en big rock des années ’80. Def Leppard a fait un carton planétaire avec « Hysteria » en 1987, et sont devenus le pendant anglais de Bon Jovi en quelque sorte.
La suite avait été moins bien négociée car depuis une quinzaine d’années, leurs albums se sont fait beaucoup plus discrets. Pour ma part, je n’ai rien écouté d’eux depuis « Adrenalize » sorti en 1992. Je les avais également vus à l’Ancienne Belgique lors de la tournée qui a suivi.
Ce nouvel album a l’air de marquer un grand retour au premier plan, car il est entré directement en 5e position dans le Top 100 américan, toujours dominé par Madonna. Je ne m’attarderai pas sur les photos ringardes du livret (la palme revenant quand même au guitariste Phil Collen, déjà bien connu pour son côté poseur), pour aller droit au but, et dire que ce nouvel opus est plus qu’intéressant.
Ca démarre très fort avec « Go », son refrain légèrement exotique, et d’emblée, le méga son. « Nine Lives » et « C’Mon C’Mon » sont également très puissantes et on reconnaît instantanément la griffe Def Leppard, à savoir le son et les voix. Le chant de Joe Elliott reste d’excellente facture, et les refrains sont toujours aussi puissants et travaillés dans les chœurs. Le son de batterie est unique lui aussi, puisque depuis le milieu des années ’80, et suite à un accident, le batteur Rick Allen a dû subir une amputation d’un bras, d’où un drumkit adapté avec des sons électroniques.
Le son de caisse claire est resté le même que dans les années ’80, c’est-à-dire très puissant, présent, et assez chargé de reverb, contrairement à ce qui se fait depuis quelques années. L’album ne sonne pas vieillot pour autant, que du contraire. Le groupe a bien réussi à garder un son qui lui est propre tout en l’inscrivant dans le contexte actuel. En résumé, le travail de production est parfait.
Après trois titres bien rock pour démarrer l’album, « Love » tempère l’ambiance de manière très douce, et avec des effets vocaux qui ne sont pas sans rappeler Queen. Ma première impression était d’avoir là une ballade mièvre et pralinée, mais au fil des écoutes, cette chanson s’avère être un petit chef d’œuvre. « Tomorrow » et « Cruise Control » prennent le relais et sont bien plus rock. Le premier a également des airs de single en puissance. « Hallucinate » contient un refrain dans la lignée de ce que le groupe a fait à l’époque de « Hysteria », on ne sera donc pas dépaysés.
On retiendra aussi « Bad Actress », un titre très rock’n roll qui nous ramène carrément aux débuts du groupe, lorsque les inspirations étaient plutôt branchées AC/DC. Il n’y a pas de titre de remplissage sur « Songs From The Sparkle Lounge », les onze chansons se laissent écouter avec plaisir. Voici un album à recommander, et en tout cas un impératif pour les fans.
Pays: GB
Mercury 602517660380
Sortie: 2008/04/29