CD/DVDChroniques

SUBLIMINAL – Limbo

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Subliminal est le projet de trois musiciens du groupe argentin Nexus. Le trio présente quelques ressemblances avec un trio légendaire, à savoir Emerson, Lake & Palmer. Comme eux, ils sont trois. Comme eux toujours, il n’y a pas de guitare mais des claviers, quoique Greg Lake s’emparait de temps à autre d’une guitare à la place de sa basse. Ici, ce n’est pas le cas, c’est le claviériste Lalo Huber qui s’occupe des basses par le biais d’un pédalier, mais il faut bien avouer qu’elles sont discrètes. Le chanteur Lito Marcello se concentre sur son chant alors que Luis Nakamura tient les baguettes. Pendant ce temps, le guitariste de Nexus, Carlos Lucena, s’occupe d’un autre projet nommé Alma.

Le groupe nous offre un rock progressif baigné de l’ambiance des années 70 et de la vague sud-américaine. Fortement imprégné par ELP, ils partent aussi sur des terres Marillioniennes. Les ambiances sont en général bien aérées, planantes et axées sur les mélodies. Les synthés y ont bien entendu une place prépondérante. Les tons sont seventies avec toute la chaleur des claviers d’époque pourtant ici pas analogiques. Il faut dire que la présence de l’orgue Hammond fait beaucoup pour accentuer cette impression de prog d’antan.

Le chant joue sur nos cordes sensibles. Il est souvent lancinant ou mélancolique. Pourtant il se fait aussi mystérieux et varié comme sur « The Verdict » où il joue sur les tons comme s’il représentait différents personnages en pleine discussion.

Le plus gros reproche qu’on pourrait faire à cet album est la trop grande dépendance à ELP via les claviers. La production est peut-être aussi timbrée seventies ce qui donne à l’ensemble un manque de dynamisme certain que le chant n’arrive que rarement à relever car il joue plus dans la confidence. Pourtant il y a des moments qui font un grand bien. D’abord les parties d’orgue Hammond, ensuite les strings enveloppants et enfin les rondeurs des solos de synthés. Voilà qui montre encore que tout tourne autour des claviers de Lalo Huber.

Loin d’être un indispensable, cet essai de Subliminal plaira aux nostalgiques de l’époque et à ceux qui aiment les groupes sud-américains qui flirtent dans la même zone. Ceux qui recherchent la modernité n’y trouveront malheureusement pas satisfaction. Ni d’ailleurs ceux qui recherchent un certain dynamisme, l’album étant plutôt dépouillé et finalement assez mou. Il ne décolle jamais et nous laisse sur notre faim. Autrement dit, le groupe porte mal son nom.

Pays: AR
Record Runner RR 0560
Sortie: 2008

Laisser un commentaire

Music In Belgium