WHITE RABBITS – Fort Nightly

Le groupe White Rabbits s’est formé à Columbia, dans le Missouri, en 2004 mais le groupe a émigré à New York en 2005, car c’est là que ça se passe le plus souvent aujourd’hui. Leur musique est originale et ne se rattache à rien de très connu. Dans le paysage rock actuel, White Rabbits est d’ailleurs une sorte d’énigme. Tout au plus peut-on déceler ici ou là une vague ressemblance avec le ska de la fin des années 70 mais c’est beaucoup moins festif que Madness, par exemple. Le groupe prétend jouer du « honky tonk calypso » mais leur musique comporte aussi une petite touche expérimentale, avec le côté chaleureux d’un Kid Creole qui aurait perdu ses Coconuts.

Le groupe comprend six musiciens : Greg Roberts chante et joue de la guitare, Steven Patterson chante, joue du piano et assure les percussions, Alex Even joue de la guitare, Adam Russell joue de la basse, Matt Clark et Jamie Levinson jouent de la batterie. Bien sûr, la musique est principalement basée sur les percussions mais le chant, de très bonne qualité, joue aussi un rôle essentiel. De plus, ce n’est pas tous les jours qu’on parle de calypso dans le petit monde du rock et c’est là aussi que réside leur originalité.

Le premier morceau, le long « Kid On My Shoulders », comporte, c’est vrai, une dimension piano bar incontestable mais c’est la nature des percussions qui étonne. Le rythme est tronqué en permanence et se présente souvent à contretemps. C’est ce qui fait le charme de l’album, qui regorge de morceaux toniques et complexes à base de percussions exemplaires. Le titre suivant, « The Plot », est sorti en simple et est déjà plus connu. Là aussi, le rythme est essentiel mais le chant donne une réplique parfaite, sur une mélodie rapide mais savamment choisie. Le titre cartonne à tous les coups.

Parmi les autres petites pépites, on notera « Dinner Party », un morceau également bien chanté mais avec des rythmes plus complexes, parfaitement assurés par les quatre musiciens. « While We Go Dancing » est un morceau entraînant au possible et il est bien difficile de rester assis pendant son déroulement. « Navy Wives » est un morceau fort différent qui se déroule sur un rythme syncopé ponctué par des paroles criées plutôt que chantées. « March Of The Camels » est aussi un excellent titre assez particulier et on se prend à rêver pendant son exécution. Mais on pourrait citer tous les titres, tant la cohésion des musiciens est grande. On peut aussi souligner la qualité constante de ces morceaux fort variés.

Excellent premier album d’un groupe original qui ira loin si ses membres restent soudés comme ils le sont actuellement. Une découverte.

Pays: US
Fierce Panda Nong 54
Sortie: 2008/03/10