HOOSIERS (The) – The Trick To Life

The Hoosiers est un groupe anglais qui propose ici son tout premier album. Leur nom leur vient de l’Indiana, d’un certain Samuel Hoosier qui y vécu au début du 19e siècle. Ils aiment Thom Yorke, Tom Waits et Tom Jones, bref tous les T(h)om.

Dès le premier morceau, nous voilà intrigué par la mélodie. Elle nous rappelle terriblement le « Happy Together » des Turtles, une des chansons légendaires des sixties. Si le refrain est différent, il faut bien avouer que côté couplet ce sont les Turtles. Heureusement, ils ne s’en cachent pas et la chanson est co-signée par les auteurs originaux. Qu’un jeune groupe la reprenne plus de 40 ans après démontre bien si besoin est que cette chanson est l’une des meilleures de tous les temps. Cela permet aussi de souligner le fait que The Hoosiers ont le don de la chanson pop rock accrocheuse.

Le groupe est un trio formé du chanteur et guitariste Irwin Sparkes, du bassiste Martin Skarendahl et du batteur Alphonso Sharland. Irwin joue de ses cordes vocales à la manière de notre Arid national. D’ailleurs dans le livret, très sobre et très bien réalisé, il est renseigné comme « yodeling », et c’est vrai qu’il module tant qu’on peut bien le dire ainsi. Cela s’entend sur le très pop rock « Worst Case Scenario » mais cela éclate avec brio sur « Run Rabbit Run », une vraie petite perle de ce CD.

A l’écoute de « Goodbye Mr A », on pense immanquablement à Paul McCartney. Pop encore, mais avec un petit côté psyché. Justement, il y a aussi un certain côté Beatles dans « A Sadness Runs Through Him ». Bien sûr nos quatre garçons de Liverpool n’avaient pas le don du yodeling comme Irwin Sparkes.

Les couleurs changent avec l’acoustique « Clinging On For Life » aux tons bien mélancoliques. C’est la douceur qui prime ici. Ensuite, c’est un rythme en deux temps bien énergique qui emmène « Cops And Robbers ». Ca sautille dans tous les sens. Quelques musiciens ont été invités pour assurer les arrangements où l’on entend des claviers et même une section cuivres. Retour à la douceur avec « Everything Goes Dark ».

Ils aiment varier les plaisirs passant de douceur à énergie, de pop rock à ambiance psyché. Mais ce qu’on remarque toujours c’est la terrible voix du chanteur. Elle illumine un « Killer » simple et efficace. Ecoutez ses vocalises à la fin de la chanson. Le morceau titulaire suit avec un son plus heavy. « Money To Be Made » termine la rondelle en toute simplicité, Irwin suivant les traces de notre Jasper accompagné de sa guitare acoustique, d’un violoncelle et d’un violon.

Une partie multimédia vous donnera accès à des extraits de shows télé, une leçon de guitare façon The Hoosiers, une sonnerie pour votre Gsm et une interview pour une radio anglaise.

Ce premier opus de The Hoosiers étonne par la fraîcheur de l’ambiance pop rock qui le baigne. Ils peuvent sans nul doute faire mieux encore au vu de la créativité qui transpire de certaines chansons. Puissent-ils rapidement abandonner ce côté pop pour ne garder que le meilleur comme cette seconde fin du dernier morceau aux allures Beatles psyché.

Pays: GB
Sony BMG 88697156912/1
Sortie: 2008/03/17