MOONGARDEN – Songs from the Lighthouse

Le groupe italien Moongarden nous propose ici son cinquième album studio faisant suite à « Round Midnight«  sorti en 2004. Fondé au début des années 90, leur premier opus « Moonsadness » sort en 1993. Ensuite il y a eu « Brainstorm of Emptyness » en 1995 et « The Gates of Omega » en 1999.
Cette fois, un nouveau guitariste est venu les rejoindre en lieu et place de David Cremoni. Il se nomme Marco Tafelli et joue également du violon. En fait le line-up a fortement changé puisqu’on trouve à la batterie Maurizio Di Tollo et au chant Simone Baldini Tosi. Seul à être resté aux côtés du claviériste Christiano Roversi, le bassiste Mirko Tagliasacchi. Un nouveau chanteur égale une nouvelle voix. C’est bien le cas ici. Simone a même un terrible organe vocal avec ce petit grain qui vous accroche terriblement et une capacité aux envolées sans retenues. « It’s You » nous démontre bien tout cela. Mais en fait, ce n’est pas vraiment un nouveau chanteur pour eux puisqu’il était celui de leur premier album sorti en 1993. C’est donc plutôt un retour.
Sur cet opus, tous les titres sont des réussites complètes. Tant le chant sublime de Simone que les parties instrumentales ne manqueront pas de vous soulever le coeur si vous êtes friands de rock progressif aux mélodies mirifiques. L’épique « Solaris » brille de mille feux. Les jeux de voix nous font fondre alors que le long solo de guitare final très floydien nous liquéfiera. Frissons garantis !
Le chant sur « That Child » prend des tons proches d’un Greg Lake alors que le Mellotron donne des couleurs progressives scandinaves. Il y a là un peu d’Anekdoten mais aussi de Pendragon voire de The Tangent. Le violon baigne de mélancolie l’instrumental « Flesh » mené par le piano. L’épique « Dreamlord » démarre mystérieusement, la section rythmique emboîte avec un groove puissant, le chant s’épanche de façon lancinante afin de mieux captiver. Encore une fois le guitariste ponctuera avec des notes comme lui seul semble détenir le secret.
L’instrumental « Sonya in search of the moon (part 5) » résonne de plein d’effets plus électroniques. Les synthés y ont la part belle nous offrant de bien belles rondeurs au son analogique seventies. On y sent un peu de IQ. « The Lighthouse Song » termine l’album. Il démarre en douceur, guitare sèche et piano. Le chant légèrement déchiré de Simone vient s’y poser. Le ton monte, l’ambiance étincelle. Parfois un retour à la douceur acoustique permet de mieux repartir vers une finale qui s’avère absolument grandiose.
Ce 5e opus de Moongarden est un album indispensable pour tout fan de rock progressif qui se respecte doté de plus d’un livret très réussi réalisé par Ed Unitsky. Ne passez pas à côté de cette petite perle jouissive.
Pays: IT
ProgRock Records PRR 430
Sortie: 2008/02