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SIMON SAYS – Tardigrade

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L’histoire du groupe suédois Simon Says remonte au début des années 90. C’est en 1995 que sort « Ceinwen », leur premier album. Ils n’ont pas facile car, sur la scène suédoise du rock progressif, ils subissent la concurrence de pointures telles Anekdokten, Anglagaard et Landberk. Ce n’est alors qu’en 2002, soit sept ans plus tard, que sort le second opus « Paradise Square ». Il faudra encore six ans pour que sorte ce troisième album du groupe.

Pourtant, durant ces six années, Simon Says n’est pas resté inactif. Ils ont notamment participé à deux projets du magazine finnois Colossus dont nous vous avons parlé. Il y a eu « Kalevala«  en 2003 et « Odyssey«  en 2005. Puis vint le moment de préparer ce nouvel opus et finalement on ne leur en voudra pas d’avoir pris le temps car la qualité de la rondelle est au rendez-vous.

Cet album d’une heure quart pour dix morceaux nous surprend dès « Suddenly The Rain », une longue pièce progressive dans un style bien Genesis grande époque. L’ambiance est captivante, la composition d’une grande richesse, les arrangements fabuleusement mis en place. L’expressivité affirmée du chanteur Daniel Feldt est extraordinaire. Le guitariste Jonas Hallberg distille ses notes avec un grand feeling proche d’un Steve Hackett. Les claviers de Magnus Paulsson tapissent l’ensemble en utilisant notamment du Mellotron, mais sans en abuser. Quant à la section rythmique du bassiste Stefan Renstrom et du batteur Mattias Jarlhed, elle est d’une efficacité redoutable et d’un grande inventivité.

Le court et doux morceau titulaire se développe en acoustique pour enchaîner ensuite sur le dynamique « The Chosen One ». Quelques paroles via vocoder sèmeront le trouble avant l’explosion finale. C’est ensuite un retour à l’acoustique principalement avec un titre court joué à la guitare tel un Steve Hackett. Arrive alors l’un des chefs-d’oeuvre de cette rondelle. « As The River Runs » fera fondre tous les fans de Genesis (époque Gabriel) et de Machiavel (époque « Jester » et « Mechanical Moonbeams »). Ce titre recèle une foule d’ambiances qui séduiront les plus réfractaires. Et ne croyez pas que l’on nage dans la nostalgie, tout cela est d’une grande modernité. Le solo de guitare qui termine le titre est comme une rivière de diamants tous plus scintillants les uns que les autres.

Autre titre à retenir, ce doux et mélancolique « Circle’s End » qui nous berce moitié acoustique moitié synthétique (retour du Mellotron). Un peu de flûte s’y glisse. Nous ressentons un chant plein de vie qui nous fait frissonner de bonheur. Et puis il y a cette autre longue perle intitulée « Brother Where You Bound? », encore une fois Simon Says en profite pour développer les thèmes sans retenues et ils le font avec éclat. Il y même un moment légèrement Procol Harum avec un son d’orgue bien particulier, un autre un peu Spock’s Beard, des sensations du grand Yes, des ambiances ELP, bref plein de variétés côté couleurs.

Simon Says signe là un grand album digne des grands Genesis et baigné d’influences Steve Hackett. Les fans ne doivent manquer cela à aucun prix. Ils surpassent tous ceux qui ont pu jusqu’à présent leur faire de l’ombre sur la scène progressive. Foncez sans hésitation !

Pays: SE
ProgRock Records PRR 470
Sortie: 2008/03

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