WINTER’S VERGE – Eternal Damnation

Voici un nouveau venu sur la scène du heavy metal. Winters’ Verge nous viennent de Chypre. Fondé en 2004 par le chanteur George Charalambous et le claviériste Stefanos Psillides, le groupe s’apprêtait à prendre son envol avec le guitariste Pericles Mallopoulos quand ce dernier reçoit ses papiers d’incorporation à l’armée. Pas de chance… Heureusement ils trouvent vite un remplaçant en la personne de Harry Pari (Bad Influence). Cet « Eternal Damnation » est le tout premier opus du groupe.

Le heavy metal de nos chypriotes se montre à la fois énergique mais aussi mélodique. Il n’est même pas rare d’y entendre un peu de métal progressif tant ils soignent la conception de leurs titres. Et puis les claviers, s’ils ne prennent pas le dessus sur la guitare, sont malgré tout bien présents. La section rythmique est très dévastatrice. Le batteur Andreas Charalambous fonce à cent à l’heure et la basse de Miguel Trapezaris gronde. Faut dire que ce dernier navigue sur une 6 cordes comme un certain John Myung (Dream Theater). Quant au guitariste Harry Pari, il prend à son compte nombre de soli de derrière les fagots dans lesquels il imprime sa grande sensibilité faisant de temps à autre des échanges épiques avec les claviers.

Bref, pour un premier album, c’est franchement pas mal, excellent même, d’autant plus que la voix du chanteur a ce petit grain qui vous fait chavirer. Parmi les titres phares de la rondelle, il faut noter « My Winter Sun » aux belles envolées de guitare et de claviers, « A Secret Once Forgotten » à la fois tendre et speedé, entre power metal et métal progressif ainsi que « To You I Sail Tonight » aux différentes couleurs vocales et un petit côté symphonique.

Ils savent aussi y faire côté ballades. Ecoutez « Hold My Hand » et ses riffs qui vous inciteraient à prendre votre air-guitar ou ce « Can You Hear Me » d’une douceur confondante avec sa guitare par moments acoustique et son chant développant d’intenses mélodies.

Du côté du moins bon, on trouvera sans doute ce « Get Me Out » beaucoup trop speedé pour pouvoir vraiment séduire. C’est plus du Power Metal dans ce cas. En fait là où ils sont les meilleurs c’est quand ils ne speedent pas trop mais font plutôt preuve de sensibilité et de variations dans la conception des morceaux. Cela se révèle bien sur un titre comme « Goodbye » superbe lors des moments mélodiques, lassant durant les périodes speedées.

Pas de doute, Winter’s Verge ne devrait pas tarder à sortir de l’ombre. S’ils n’y réussissent pas cette fois, ce sera sans aucun doute avec leur prochain album. En tout cas, si vous aimez Royal Hunt, Dream Theater, Symphony X voire même Iron Maiden, ceci devrait vous plaire.

Pays: CY
Limb Music LMP 0803-104 CD
Sortie: 2008/03/14