BLACK HALOS (The) – We Are Not Alone

Comme You Say Party! We Say Die!, The Be Good Tanyas, Black Mountain, Destroyer ou Front Line Assembly, The Black Halos viennent de Vancouver, au Canada. C’est un groupe qui est né là-bas en 1994 et qui a sorti trois albums, « The Black Halos » en 1999, « The Violent Years » en 2001 et « Alive Without Control » en 2005.

Le groupe existe depuis 1994 et joue un punk revival teinté de « glam rock » qui fait penser aux New York Dolls mais sa violence rappelle les Dead Boys. Le groupe comprend Billy Hopeless, le chanteur, Adam Becvare, un des guitaristes, et Rob Sgaljic, le performant batteur, qui sont les trois membres fondateurs, mais aussi deux petits nouveaux, Johnny Stewart, l’autre guitariste, et Denyss McKnight, le bassiste. Ils se sont parfaitement intégrés au groupe.

Le groupe s’est surtout fait connaître par ses concerts, où l’énergie est omniprésente. Pour les punks, le studio n’est pas un passage obligé et c’est en concert qu’on peut s’éclater. La voix du chanteur vient du fond de la gorge et malheureusement, il a une prononciation assez déplaisante. C’est sa façon à lui d’exprimer une révolte basée sur la tension permanente, l’agressivité et la provocation. C’est le genre « fast and furious ». C’est surtout flagrant sur « Migraine », un bon titre desservi par cette façon de prononcer les mots qui, à la longue, devient énervante car cela sent le procédé.

La musique laisse une place importante aux guitares et les compositions, bien dans le style punk, sont axées sur le même moule, avec des variantes qui permettent d’éviter une trop grande monotonie mais l’ensemble est quand même assez monochrome. Pourtant, dans le genre, même si on n’atteint pas le niveau des Loved Ones, on est dans la bonne moyenne.

Parmi les meilleurs titres, « Disbelief » accroche à la première écoute et son rythme saccadé exige du batteur un effort permanent. Il n’a guère le temps de souffler. Même s’il n’a évidemment pas le bagage technique d’un Ginger Baker, il remplit parfaitement sa tâche. « We Are Not Alone » est un autre titre excellent, plus pop, si on peut qualifier ainsi une musique basée sur la violence et l’agressivité. De nouveau, le batteur est à la base de la performance réelle des guitaristes, dont la vitesse d’exécution est impressionnante. « Dreamboat » est du même tonneau dans la mesure où l’agressivité disparaît en partie, ce qui rend la voix de Hopeless tout de suite plus supportable.

Cet ensemble agressif par essence comporte quelques faiblesses mais c’est un punk de bon niveau. Sans valoir les Ramones, dans le genre, il y a bien pire.

Pays: CA
People Like You Records CDPRISON 153-2
Sortie: 2008/03/17