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McCOMBS, Cass – Dropping the writ

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Il y a des artistes et des albums qui vous redonnent la foi en votre hobby favori de chroniqueur musical. Ceux qui vous font découvrir de nouveaux territoires musicaux.

« Dropping the writ » (littéralement : « dissoudre l’assemblée ») n’est pas un galop d’essai pour Cass McCombs mais le troisième album de ce trentenaire natif de Floride, signé sur Domino Records (Franz Ferdinand) le dernier en date étant « PREfection », sorti sur le label 4AD, qui inclut le single imparable et très smithien « Sacred Heart ».

« Lionkiller » ouvre l’album et d’emblée on est frappé par cette voix d’ange, en équilibre instable sur un riff de guitare qui ne cesse de se répéter, avec au loin une sitar. Une mélodie évidente mais un morceau qui envoûte son auditeur, loin des sentiers battus du rock. « Pregnant pause » est un morceau plus assagi, construit comme une balade mais il continue à ensorceler. Un début d’album comme on en avait plus entendu depuis des lustres. On se remet à penser à d’autres orfèvres de la pop comme Prefab Sprout ou encore Aztec Camera. « Petrified Forest » démarre sur une simple mélodie à la guitare puis prend des chemins inattendus. Avec « Morning Shadows » et « Crick in my neck » le doute n’est plus permis, ce refrain imparable, ces guitares menaçantes: on touche au génie. « Full Moon or Infinity » est quelque part entre Elliott Smith et Syd Barett. « Windfall » est encore une perle d’écriture. L’album se clôt sur « Wheel of Fortune », soit six minutes où la voix de Cass ne peut plus cacher sa filiation à Morrissey. Pour conclure disons que si d’ici à fin de l’année « Dropping the Writ » ne se retrouve pas consacré parmi les meilleurs albums de l’année, ce qui ne serait que justice, c’est que les critiques musicales ont de la merde dans les oreilles. On savoure l’écoute de cette pépite musicale, encore un peu à nous avant qu’elle nous échappe, avant que ce salaud de Nagui ne se l’approprie et ne le propulse en découverte de la scène indé 2008 en le faisant passer à Taratata.

Cass Mc Combs débarque et ça va faire mal. Dans le cas inverse, il rejoindra d’autres artistes géniaux injustement ignorés comme Baxter Dury. Et ce serait tout de même très dommage.

Pays: US
Domino cddnol58
Sortie: 2008/02/04

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