ARS NOVA – Biogenesis Project
Ce trio japonais est composé de Keiko Kumagai (claviers), Akiko Takahashi (batterie, voix) et Mika Nakajima (chant et choeurs, habituellement aussi claviériste du band). Avec une telle composition, rien d’étonnant qu’on les ait si souvent comparé à Emerson, Lake and Palmer. L’approche musicale était relativement proche, jusqu’à présent. Dix ans de carrière déjà pour Ars Nova avec ici un sixième album d’une grande maturité.
Avec ce nouvel opus, nos petites japonaises se lancent dans un projet rock progressif plus intense, plus fouillé. Elles ont pour ce faire fait appel à quelques pointures du rock afin de diversifier l’ensemble. C’est ainsi que l’on retrouve Monsieur Arjen Anthony Lucassen aux guitares reconnaissables entre toutes. Déjà rien que cela ajoute un fameux plus à la musique du groupe. On trouve aussi Alex Brunori (ex-Leviathan) au chant, Claudio Simonetti (Daemonia) aux synthés, Lucio Fabbri (PFM) au violon, Atsushi Hasegawa à la basse et Masuhiro Goto à la batterie (tous deux membres de Gerard). Cela sans compter la narration de Robert Allen.
Justement, à propos de narration, l’histoire prend place en l’an 2301 alors que la race humaine est au bord de l’asphyxie, le désert du Sahara a pourtant été urbanisé. La nature a disparu et la couche d’ozone a été complètement détruite par la pollution. Le monde est à recréer à partir d’un ADN purifié. Pour la suite, je vous renvoie au livret qui vous racontera toute l’histoire écrite par Numero Ueno (fallait que je le cite celui-là, avec un nom pareil il ne pouvait pas faire mieux c’est sûr).
Le résultat est à la hauteur de nos attentes. Ce « Biogenesis Project » est parfait. A la fois tout en finesse avec des ambiances collant au plus près de l’histoire, l’ensemble est aussi varié grâce aux musiciens invités. On passe d’un rock progressif « classique » à un métal progressif qui doit beaucoup à la guitare de Arjen Lucassen. Les passages plus violents sont là pour appuyer le côté dramatique des événements. Les claviers de Keiko ont encore une grande place mais ne sont pas les seuls. En tant que seule compositrice du projet, Keiko a malgré tout su faire la part des choses en ne prenant pas toute la place. Elle a ainsi permis l’éclosion de ce superbe concept album que je conseillerai aux amateurs de progressif bien sûr mais aussi de métal progressif aux arrangements finement travaillés comme c’est le cas avec Ayreon. Voici un album qui risque ne de pas quitter votre platine de sitôt !
Pays: JP
Musea Records FGBG 4532.AR
Sortie: 2003/12