BENEDICTUM – Seasons of Tragedy
C’est le guitariste de Dio, Craig Goldy, qui avait eu l’attention attirée par ce qu’il avait entendu de Benedictum. C’est donc un peu grâce à lui que leur carrière fut lancée. Après un premier album intitulé « Uncreation » en 2006, le groupe californien, originaire de San Diego, revient avec un second opus très speedé et toujours bien heavy metal.
La musique de Benedictum est emmenée énergiquement par la guitare de Pete Wells. Ses accords sont implacables, ses solos enivrants et virevoltants. La chanteuse Veronica Freeman a une voix incroyable. Nous avons du mal à croire qu’il s’agit d’une femme au chant tant le timbre vocal est profond, grave et en fin de compte très « mâle ». Quant à la rythmique menée par le batteur Paul Courtois et le bassiste Jesse Wright, elle terriblement énergique. Enfin un claviériste vient compléter le combo. Il se nomme Chris Morgan. Les claviers sont somme toute très discrets si ce n’est dans des moments plus calmes ou lors de liaisons.
Il y a aussi un fond de progressif dans Benedictum. Ils développent sans hésiter certains thèmes. « Bare Bones » par exemple fait preuve de diversité. Ils y ont invité George Lynch pour le solo. Le groupe semble aussi avoir été influencé par des bands tels Black Sabbath, Dio ou Whitesnake. Des moments très Sabbathiens se révèlent pendant « Within The Solage » durant lequel les claviers apporteront une touche Zeppelin. Des tons à la Alice Cooper viendront baigner certains passages de « Balls to the Wall ».
Captivant sera « Steel Rain », le seul titre où on se rend vraiment compte qu’on a affaire à une chanteuse et non un. Elle y démontre aussi toutes ses qualités dans des moments très progressifs. Un véritable bijou ! Mais la pièce maîtresse de ce second opus est sans aucun doute « Seasons of Tragedy », un titre de plus de onze minutes parfaitement introduit par « Steel Rain ». Les tons sombres du début sont distillés par les claviers. Une ambiance tendue s’installe petit à petit. Les riffs de la guitare sont heavy à souhaits. Le chant se module. Lorsque les claviers reviennent avec le calme, c’est le mystère qui règne en maître et la guitare qui se distord en solo. Puis la batterie remettra le feu aux poudres. Les claviers oseront même virevolter en se hissant au niveau de la guitare. L’ensemble est très métal progressif. Ces deux derniers titres sont vraiment de toute beauté. Ils clôturent l’album en force. J’oserais même ajouter qu’à eux deux ils justifient l’achat de cet opus.
Le heavy metal de Benedictum plaira sans aucun doute aux fans de Black Sabbath et de Dio. Ils étaient venus chez nous en 2006 au Biebob et en 2007 à la Metal Female Voices Fest. Peut-être repasseront-ils bientôt pour présenter cette nouvelle rondelle ? Si c’est votre tasse de thé, ne les manquez surtout pas.
Pays: US
Locomotive Records LM555
Sortie: 2008/01/11