ARID – All Things Come In Waves

Jasper Steverlinck nous revient meilleur que jamais avec Arid après une escapade en solo. En tout cas, on retrouve un groupe soudé et en grande forme. Tout se passe comme si chacun avait appris de ses travaux à l’extérieur du groupe et l’enrichissait de sa nouvelle expérience. Sur le plan des compositions, c’est très bon, même s’il y a parfois des similitudes et quelques redites sur le plan musical.

« Right This Time » apporte d’emblée la preuve d’une certaine ressemblance entre la voix et celle de Freddie Mercury mais cela n’enlève rien au mérite de Jasper Steverlinck, qui nous livre une composition excellente et pleine de douceur sur un mid tempo qui l’apparente sans aucune hésitation possible au rock. « When It’s Over It’s Over » est une autre composition excellente sur le plan musical. Jasper y envisage une séparation inéluctable. On ne peut non plus nier le rôle important joué par la guitare de David Du Pre, qui est toujours là quand on l’attend.

Sorti en simple, « Words » est évidemment un titre doux amer accrocheur au possible et qui dégage une étrange impression de bien-être. C’est Arid à son meilleur niveau. Egalement sorti en simple, « Why Do You Run » est plus lent mais il y règne toujours ce climat de nostalgie perlée propre aux compositions de Steverlinck. On y entend pourtant l’excellent travail de la rythmique. On se réjouit de voir le groupe en public quand il durcira le ton. « Lost Stories (Run Away With You) » est un autre titre bittersweet où la ressemblance avec Mercury est grande, même s’il n’en a pas la puissance vocale.

« If You Go » est un morceau intimiste très bien construit et transcendé par le chant de Jasper Steverlinck, meilleur que jamais. Le groupe n’est pas en reste et donne une prestation en tout point digne d’éloges. Outre la partie vocale déjà mise en exergue à plusieurs reprises, l’alternance entre les riffs de guitare et les passages joués au piano est un autre point fort de cet album. « Tied To The Hands That Hold You » est un autre morceau magnifique. La voix entraîne tout le groupe dans une spirale de beauté perceptible dans tous les titres, au point qu’il est difficile d’en isoler un seul. On pense parfois à Jeff Buckley tant les compositions sont bien construites, agréables à l’écoute et imprégnées d’une émotion permanente.

« I Don’t Know Where I’m Going » se déroule sur un tempo qui prend son temps et la douceur des sentiments exprimés n’en ressort que mieux dans cet ensemble qui joue sur l’étalage d’émotions délicates. « I Hear Voices » est plus rythmé et devrait cartonner sur scène. Les dialogues entre le piano et la guitare sont remarquablement construits. « In Praise Of » est aussi un titre qui fait appel à des sentiments subtils et délicats sur un rythme qui s’énerve après une courte introduction.

Excellent album qui démontre le retour en force d’un chanteur / compositeur de grand talent très bien soutenu par un groupe très homogène. L’année débute en force sur le plan national. Arid sera notamment au Vooruit de Gent le 5 mars et au Rockhal de Luxembourg le 15 mars 2008. D’après ce qu’il a montré cet été, il vaut le déplacement.

Pays: BE
Lipstick Notes Records / PiaS 5 413356 316026
Sortie: 2008/01/21