SERAFIN – No Push Collide
Line-up : Ben Fox Smith, voice, guitar, keys, anglais, Darryn Harkness, guitar, keys, voice, néo-zélandais , Ben Ellis, basse, écossais, et Ronny Growler, batterie, néo-zélandais. Ce mélange assez hétéroclite fait pourtant merveille : la diversité est source de richesse, nous ne manquons pas de le rappeler à chaque occasion.
L’album est produit par Dave Sardy (Marilyn Manson, Red Hot Chili Peppers, The Dandy Warhols, Soulwax). Ils sont venus à l’Orangerie du Botanique en novembre dernier en première partie de Frank Black & The Catholics et y ont fait très bonne impression.
Le très réussi « Stephen’s In The Sky » débute le cd sur les chapeaux de roue, comme si les « rising Brit rockers » voulaient tout donner. « Day By Day » est le single rêvé pour lancer l’album. L’intro acoustique de « Things Fall Apart » est beaucoup plus calme et prouve la versatilité du groupe, même si la suite est plus violente sur un tempo ultra-rapide.
« No Happy » est dans la mouvance des Foo Fighters mais rappelle par certains côtés les Smashing Pumpkins, notamment dans le refrain. Néanmoins, ce qui frappe d’emblée, c’est la variété des morceaux et, s’ils s’inspirent de certains groupes en vogue au cours des nineties, ils ne sont pas différents en cela des plus grands, qui ont puisé leurs sources dans le blues et le rock des fifties.
« Numerical » est plus spécial et, s’il faut vraiment une référence, évoque davantage Jane’s Addiction mais leur musique reste personnelle. « Lethargy » est plus Smashing Pumpkins que nature, ce qui n’est pas un mince compliment, ceux-ci étant à mon sens LA référence des nineties (mais le fantôme de Kurt Cobain est également très présent).
On peut en dire autant de « Ordinarily Me », qui commence comme dans les périodes les plus douces de « Mellon Collie and the Infinite Sadness », pour se terminer dans un mélange de violence et de séquences plus douces, avec une voix presque semblable à celle de Billy Corgan. Manifestement, ils sont fans des citrouilles.
« Build High, Tear Low » est beaucoup plus violent et se rapproche plus des Foo Fighters mais avec des relents acoustiques intéressants. « Sage Waits » s’éloigne beaucoup plus des références citées plus haut et dénote une personnalité intéressante qui devrait s’affirmer beaucoup plus dans le futur.
« Green Disaster Twice » débute de façon intimiste mais rapidement, l’emphase reprend le dessus et achève de nous convaincre : pour un premier album, ils ont frappé fort ! « Peaches from Spain » et « Who Could I Be? » sont des ballades soft rock qui atteignent les sommets dans leurs moments les plus doux et les plus intimistes : de petites perles !
Ce groupe versatile, certes influencé par le rock des années nonante, pratique un dirty urban rock et est sans conteste plus qu’une promesse. La difficulté sera de confirmer leurs bonnes dispositions dans le futur. Il leur faut juste un peu de temps pour trouver leur personnalité. Sur scène, ils ont déjà une solide expérience, notamment en tournant avec Frank Black & The Catholics.
Les titres :
- « Stephen’s In The Sky »
- « Day By Day »
- « Things Fall Apart »
- « No Happy »
- « Numerical »
- « Lethargy »
- « Ordinarily Me »
- « Build High, Tear Low »
- « Sage Waits »
- « Green Disaster Twice »
- « Peaches from Spain »
- « Who Could I Be? »
Pays: GB
Taste Media tmcd1007 – 482.0010.020
Sortie: 2003/07/29