SANTANA – Ultimate Santana

Encore une compilation de Santana me direz-vous. Ben oui, les fêtes arrivent et les maisons de disques en profitent pour rentabiliser leur catalogue avec des compiles et rééditions de tous ordres. Parfois ça vaut la peine, souvent pas… Aussi mieux vaut être vigilants sur ce type de produit avant d’acheter et c’est aussi un peu pour cela que nous sommes là.

Tout bon guitariste qu’il soit, Carlos Santana a avant tout basé sa carrière sur des reprises. On pourrait ainsi dire qu’il est le Joe Cocker de la guitare. Tout comme ce dernier il a aussi souvent sombré dans la guimauve mais il a également sorti quelques bonnes choses qui ont marqué les mémoires. Parfois malheureusement ce sont les mauvaises qui les marquent. C’est ainsi que sur cette soit disant compilation ultime de Santana, on trouve des mièvreries épouvantables comme ces « Maria Maria » et « This Boy’s Fire » (une vraie catastrophe!), les pires choses qu’il ait faites, mais « Oye Como Va » est à peine mieux. Avec ces titres et beaucoup d’autres de cette rondelle, on nage franchement en pleine variété. Par contre peu de traces de titres incontournables qui sont à la base de sa carrière comme le fameux « Soul Sacrifice ».

Bien sûr on trouve ici quelques bonnes choses malgré tout. Il y a « Black Magic Woman » mais il faut rappeler qu’il s’agit d’une reprise d’un titre de Fleetwood Mac du temps de Peter Green. Il y a aussi l’incontournable « Europa », pour une fois un titre signé Santana. Il n’est pas le seul, il y a aussi « Samba Pa Ti » et le très mauvais « Interplanetary Party » mais pour ce qui est des morceaux de notre guitariste, c’est tout. Le reste n’est que reprises. Alors dire qu’il s’agit de l’Ultimate Santana relève de la tromperie.

En fait il y a bien longtemps que Santana ne fait plus grand-chose d’intéressant. Malgré tout il reste un guitariste qui a marqué son époque avec une sensibilité tout latine bien imprégnée de son Mexique natal. Si vous l’aimez, ce n’est pas cette compile qu’il vous faut mais les albums de la fin des sixties et du début des seventies, « Abraxas » par exemple.

Donc pour résumer, une compile à éviter à tout prix. Passez votre chemin et si vraiment c’est une compile que vous cherchez vous n’aurez pas difficile à trouver mieux. En ces temps de fêtes, ce n’est pas ça qui manque.

Pays: US
Arista 88697 15502 2 / Sony BMG
Sortie: 2007/10/19