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ACCORDO DEI CONTRARI – Kinesis

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Les débuts de cette formation originaire de Bologne (Italie) remontent à 2001. Jusqu’en 2003, ils furent actif sous la forme d’un trio guitare, claviers et batterie. L’arrivée du bassiste actuel et le départ du guitariste originel, vite remplacé, amèneront quelques turbulences au sein d’un groupe qui fonctionnera alors en quintet, après l’arrivée d’un violoniste. Pour ce premier enregistrement effectué en studio dans des conditions « Live », en mai 2006, Accordo dei Contrari se retrouvait pourtant en quatuor après le départ un mois plus tôt de son violoniste. Pour ce qui est de leur musique et de leurs influences, ils citent Mahavishnu Orchestra, Frank Zappa, Soft Machine, King Crimson, Deus ex Machina, … ainsi que Igor Stravinski (l’obsession de pas mal de claviéristes actifs dans le courant « Progressif ») et Olivier Messiaen.

A l’écoute et comme prévu, les références de Accordo dei Contrari se situent clairement dans la musique des années 1970. Au départ, le « Jazz-Rock » semble devoir dominer. Dans ce registre, l’originalité n’est pas toujours de mise avec de nombreux emprunts extérieurs. On reconnaît, sans devoir se creuser la cervelle, la patte de Mahavishnu Orchestra, que ce soit avec le violon de Jean-Luc Ponty (« Visions of the Emerald Beyond ») ou sans lui (« Inner Worlds »), de Larry Coryell avec The Eleventh House (« Introducing »), et de Billy Cobham dans ses prestations en solo (« Spectrum » et surtout « Crosswind »). La présence du violon ou du saxophone sur quelques titres accentue encore ces tendances. Pourtant, au fil du temps, le climat général évolue avec une intégration de plus en plus importante de diverses sonorités issues du « Progressif ». Elles s’insinuent d’abord adroitement, s’amplifient ensuite, avant de ressortir plus nettement. Le claviériste apparaît sans conteste comme le moteur de ces évolutions. Il donne le ton. Plus il intervient, plus il impose le style de l’ensemble. Son panel de couleurs est large. De surcroît, il ne manque jamais d’idées pour développer son propos en solo, sans jamais lasser. Ces nouvelles voies rappellent alors le Brian Auger’s Oblivion Express et Argent, parfois Keith Emerson. Le guitariste s’adapte sans peine, travaille impeccablement le thème, mais ne parvient pas toujours à suffisamment l’exploiter en solo. La rythmique est excellente du début à la fin, toujours très appuyée, typique du « Jazz-Rock ». Le batteur, volubile à souhait, fait partie des tout grands, dans la ligne des Narada Michael Walden et Alphonse Mouzon.

En conclusion, Accordo dei Contrari publie ici un album plaisant à l’écoute, qui réussit souvent la fusion entre deux genres musicaux, dans leurs versions les plus classiques. A l’opposé, le groupe manque encore de personnalité en pompant trop largement dans des répertoires plus anciens. L’exemple absolu se nomme « Lester », bâtard à l’extrême.

Les titres (44’38) :

  1. « Lester » (7’16)
  2. « Meghiste Kinesis » (7’08)
  3. « ScalaQuadro » (8’52)
  4. « Gondwana » (8’11)
  5. « Anexelenkton » (6’58)
  6. « OM » (6’13)

Les musiciens :

  • Giovanni Parmeggiani : Claviers & Compositions
  • Cristian Franchi : Batterie
  • Daniele Piccinini : Basse
  • Marco Marzo : Guitares
    +

  • Fabio Berti : Violon (2, 3, 4)
  • Giorgio Trefiletti : Saxophone (1)

Pays: IT
AltrOck Productions Alt 003
Sortie: 2007

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