A CHINESE FIREDRILL – Circles
A Chinese Firedrill est le nom du projet solo du bassiste Joey Vera bien connu pour ses participations à Fates Warning, Armored Saint, Anthrax, OSI, Tribe After Tribe, Seven Witches, Engine et Chroma Key. Nul doute que ce premier opus studio d’un bassiste qui a déjà plus d’un quart de siècle de carrière va attirer les regards. D’abord parce qu’il est connu pour ses projets métal voire trash, ce qui n’est pas du tout le cas de cet opus, mais aussi parce qu’il a participé à des projets bien progressifs.
Les influences de Joey Vera proviennent de pointures tels Peter Gabriel, Pink Floyd et Rush pour les plus anciennes et Porcupine Tree, Tool, King’s X et OSI pour les plus récentes. Il a voulu ici travailler son côté hard rock progressif et il a plutôt bien réussi. Joey joue de quasi tous les instruments et pas seulement de la basse. C’est aussi lui qui chante. La seule chose qu’il n’ait pas réalisé lui-même est la batterie. Il a fait appel à un ami nommé Greg Studgio.
Le morceau titulaire porte bien l’empreinte Porcupine Tree. Il est à la fois heavy et groovy tant la basse, et c’est normal de sa part, gronde assurant un soutien sans faille. Les guitares de « Automatic Fantasy » partent en tous sens avec une belle énergie alors que souvent le titre prend des tons plus doux. La guitare acoustique est jouée à la manière Steve Howe alors que l’électrique part sur les terres de Pink Floyd.
Cet album a été conçu avec grand soin, cela se sent. Les ambiances sont parfaitement alternées, l’énergie est omniprésente, le côté progressif et art rock ressort parfaitement comme Joey l’a voulu. Les voix sont puissantes. Ils les a toutes réalisées lui-même et prouve ici qu’il est un très bon chanteur en plus d’être un excellent bassiste. On devrait même dire multi-instrumentiste car ses parties de guitares et de claviers sont également parfaites.
Autre morceau fort, « Siucra » qui mélange les tons Pink Floyd à ceux d’un Porcupine Tree avec quelques envolées de claviers et de guitares à faire frémir de bonheur nos pavillons auditifs. Un autre est sans aucun doute ce « Rock, Paper, Scissors » qui clôture l’album en beauté avec des ambiances inédites et variées, la guitare distorsionnée et équipée d’une wah-wah dialogue par moments comme se joignant au sujet. L’ensemble est très hypnotique et nous captive. Un très beau final !
Joey Vera a parfaitement réussi son premier album solo sous le nom A Chinese Firedrill. Si vous aimez Fates Warning, Porcupine Tree ou Rush, vous devriez adorer ce « Circles ».
Pays: US
ProgRock Records PRR420
Sortie: 2007/11/06