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SPENCER BLUES EXPLOSION, Jon – Jukebox Explosion

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Formé sur les cendres de Pussy Galore, un groupe noise rock underground enregistré par Steve Albini, Jon Spencer Blues Explosion est né en 1992. Il est destiné aux amateurs de sensations fortes. C’est particulièrement sensible sur cette compilation qui reprend les singles et quelques raretés. Le style décoiffant et sauvage, Jon Spencer Blues Explosion connaît.

La dernière prestation studio du trio remonte à 2004 sous le nom de Blues Explosion avec « Damage ». Il n’a pas connu le succès escompté auprès du grand public et sa prestation en Belgique n’avait pas enthousismé les foules. Ici, le mélange détonant de punk, de noise-rock et de rock fait mouche.

La plupart des titres sont des singles sortis au cours des années 90. « Shirt Jac » est particulièrement sauvage et fait penser à Jerry Lee Lewis même si ce sont surtout les guitares que l’on entend. « Son of Sam » est un titre qui est rehaussé par la présence d’un saxo assassin. La face B du single n’est autre que « Bent », un titre punk qui figure plus loin sur ce CD. « Train #3 » est aussi un morceau irrésistible.

L’expérimental « Caroline » est marqué par les guitares complètement distordues. L’expérimental « Naked » a été inspiré par David Yow de Jesus Lizard. « Push Some Air » est un morceau qui est sorti à l’occasion de la tournée au Brésil. « Get With It » est la face A du quatrième single. «Showgirl pts 1 & 2 » est une rareté tirée à 50 exemplaires seulement. Il déménage grave et est presque le plus long titre repris sur ce CD.

« Ghetto Mom » a été enregistré pendant les sessions d’enregistrement de l’album « Plastic Fang ». Même s’il est un peu brouillon en raison d’un enregistrement imparfait, il contient sa part de dynamite. Sur « Latch On », on assiste à un solo somptueux de batterie de Russell Simmons. Nous avons déjà mentionné « Bent » et ce n’est pas la peine d’y revenir si ce n’est pour signaler la magnifique prestation au saxo.

« Curfew Blues » est le B-side de « Caroline » et comporte des guitares tout aussi distordues que l’autre. De nouveau, le batteur s’en donne à cœur joie. Quelle santé ! « Train #1 » fait partie du même lot que « Train #3 » et « Train #2 », qui n’a pas été publié. Il fait autant de potin que « Jailhouse Blues », le B-side de « Naked » mais celui-ci est plus expérimental et l’accent est mis sur les effets spéciaux et notamment sur le theremin.

« Fat » est plus jazzy et est de la même veine que « Son of Sam » et « Bent ». A noter la partition débridée du saxo. « Down Low » est un des morceaux les plus sauvages de l’album avec un jeu de batterie totalement atypique. « Do Ya Wanna Get It » fait très Rolling Stones avec un Dr John déchaîné au piano.

« Dig My Shit » est un très long morceau qui s’inspire notamment de Jerry Lee Lewis. Créé pour la télévision, il a finalement été édité sur une compilation de la firme Matador Records. Après un blanc, on a encore droit à un morceau caché beaucoup plus calme. En réalité, c’est une conversation privée enregistrée pendant une jam session enveloppée de guitare, de percussions et de bruits divers et ça se termine par une présentation du groupe. Bizarre.

L’ombre du King et des rockers de la première heure plane sur cet album bourré de dynamite et empreint d’une personnalité hors du commun. On assiste à une débauche d’adrénaline et un bain de folie avec ces Rockin’ Mid-90’s Punkers! Dans le genre, c’est presque parfait et ça cartonne à tous les coups.

Pays: US
In The Red / Konkurrent ITR 146
Sortie: 2007/10/22

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