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NOURALLAH, Faris – Gone

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Faris Nourallah est un américain de 38 ans. Il vit au Texas mais n’aime pas beaucoup celui qui représente l’Amérique au plus haut niveau. Comme il n’aimait pas non plus l’école, il s’est tourné vers la musique. « Pourquoi acheter bien cher ce qu’on peut faire soi-même », dit-il. Et ce qu’il peut faire lui-même, il le fait bien, en tout cas sur le plan musical.

Il forme d’abord un groupe avec son frère mais ça ne dure pas. Il décide alors de faire cavalier seul. Cet album est son cinquième. Il compose de courtes et très belles mélodies et s’accompagne parfois à la guitare acoustique mais il fait à peu près tout lui-même. Il y a quelques petites perles très agréables à écouter mais l’album commence mal. « Ay Carlo » est une fantaisie indigne de lui.

« Galla » n’est pas non plus le meilleur mais « Northbound Train » rachète le début de l’album par la simplicité du chant et la qualité de l’accompagnement à la guitare acoustique mais c’est seulement avec « Elephantine » que débute le meilleur de l’album. Etonnant de qualité, celui-ci dispose d’une très belle mélodie pop douce amère qui se déroule sur un mid tempo bien balancé.

« Gone » poursuit dans la même voie mais avec plus d’instruments, dont un piano majestueux très bien joué. Nous ne pensons que du bien de « Anticipation Anxiety », où il joue du mellotron. Cet instrument donne beaucoup d’intérêt à ce titre contrasté sur le plan du rythme. Plus long, « The Rope » lui emboîte le pas sur un tempo mi-lent. Sa voix douce et bien posée est agréable et il a l’art de composer des mélodies auxquelles il est bien difficile de résister.

« Call It Off » est bien chanté et la basse imprime un rythme répétitif pour céder le relais à une guitare électrique discrète comme on aimerait en entendre plus souvent. La ballade « Who Started The Fire » est plus tristounette et comporte un tempo plus lent au début, pour s’animer ensuite avec le court passage final au piano.

« Everything Is Relative » est aussi un court morceau pop intimiste assez irrésistible, comme si Nourallah nous invitait à la veillée pour nous montrer son savoir-faire instrumental. « Forgiveness » est un autre morceau triste chanté et joué au synthé. Il s’anime vers la fin pour devenir presque grandiloquent. Enfin, « Las cruces » est aussi très doux et termine l’album beaucoup mieux qu’il n’a commencé.

Les titres courts comme « Elephantine », « Anticipation Anxiety » et « Things We Really See » impriment une dynamique à ce très bon album réalisé avec peu de moyens. L’auteur mérite vraiment d’être plus connu.

Pays: US
Kitchen Music / Anorak Supersport KM 005
Sortie: 2007/06

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