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PORCUPINE TREE – Fear of a Blank Planet

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Deux ans après « Deadwing«  et cinq ans après « In Absentia », revoici Steven Wilson et son Porcupine Tree. Une fois encore quelques invités de marque sont de la partie pour un album qui ne devrait pas décevoir les fans du groupe.

Aux côtés de Steven Wilson, on trouve toujours Richard Barbieri aux claviers, Colin Edwin à la basse et Gavin Harrison à la batterie. Si pour « Deadwing », Wilson avait embarqué Adrian Belew, cette fois c’est ni plus ni moins Robert Fripp qui est venu apporter sa touche sonore si particulière pour un titre. Alex Lifeson de Rush est venu pousser un solo de guitare. Quant à John Wesley, qui a plusieurs fois accompagné le groupe mais aussi Fish, il se contente cette fois de backing vocals.

Si le morceau titulaire démarre en force déployant toute l’énergie bien connue de Porcupine Tree, il s’adoucit finalement. Serait-ce la peur qui disparaît ou bien la représentation de la désolation devant un planète désertique ? « My Ashes » fait la part belle aux chant et aux arrangements de cordes. C’est une douce mélancolie qui se répand.

C’est sur « Anesthetize » que Alex Lifeson pousse son solo. Introduit par la batterie, le morceau se dévoile d’abord de façon lancinante. Mais comme il s’agit de la pièce maîtresse, ses près de 18 minutes lui permettent de développer ses multiples facettes. C’est ainsi que l’ambiance prend petit à petit de l’ampleur nous entraînant irrésistiblement dans son sillage. Les tons heavy si cher au groupe finiront par reprendre le dessus avec une énergie bien rock dans laquelle les riffs de guitare prendront de l’importance. La dernière partie se tournera quant à elle vers des tons bien floydiens.

Présentant un côté plus racoleur, « Sentimental » affiche des percussions au son très Phil Collins. C’est moins heureux car plus mécanique mais la chanson baigne dans une atmosphère tellement séduisante qu’on leur pardonnera aisément. Et puis cela tend à disparaître dans la seconde moitié du titre qui finalement est une bonne respiration avant l’étoffé « Way Out of Here » qui dessine ses fresques frippiennes dans une ambiance pourtant bien Porcupine Tree. Aucun doute là-dessus, c’est un des grands moments de l’album.

Enfin, sur « Sleep Together » on se replongera sans doute plus dans les couleurs du précédent opus. Les parties vocales y sont très variées, Wilson jouant tant du mystère que de la violence. Les arrangements prennent une énorme importance ici tendant l’atmosphère à plusieurs reprises. La répétitivité de la ligne de synthé baigne le tout dans une ambiance planante et captivante qui ne nous donne qu’une envie, retrouver vite la touche play.

Finalement ce « Fear of a Blank Planet » est sans doute plus mélancolique que le précédent. Il n’empêche qu’il s’agit là à nouveau d’un grand album de Porcupine Tree que les fans auraient intérêt à ne pas louper.

Pays: GB
Roadrunner Records RR 8011-2
Sortie: 2007/04/16

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