APPLE PIE – Crossroad
Apple Pie nous viennent de Russie pour nous offrir un premier album de rock progressif mélodique. Le quatuor semble avoir un don pour la création d’une musique à la fois élaborée et très raffinée côté mélodies. Finalement, ils sonnent très américains.
Au sein de Apple Pie, il y a le chanteur et guitariste Vartan Mkhitaryan, qui est aussi le compositeur des morceaux, le bassiste Alexey Bildin, qui chante aussi et joue du saxo, le claviériste Oleg Sergeev ainsi que le batteur Andrey Golodukhin. En invités, on trouve Anna Sidorenko au chant, Alexander Mamontov à la trompette et Peter Sychev aux backing vocals.
Nous sommes d’emblée frappés par l’influence qu’a dû avoir Spock’s Beard et plus particulièrement Neal Morse sur le combo russe. On y retrouve ce don pour les mélodies ainsi que les couleurs musicales des barbus avec ses cassures rythmiques et ses envolées. « The Begining » est l’exemple parfait de cela.
« Sunrise » prend lui des couleurs très Pendragon. Le chant s’approche par moments des tons de celui de Nick Barrett alors qu’à d’autres c’est le nouveau Spock’s Beard qui pointe son nez. Nul doute qu’ils ont une force créative importante. Guitariste et claviériste s’échangent les soli sur une rythmique de fer et le chant s’épanouit tout au long des près de dix minutes de ce titre.
« Crossroad » est dans la veine de Neal Morse et de Spock’s Beard. Energie, mélodies, breaks, tout y est. C’est frappant. « Nothing » s’écoule lui plus en douceur avec une empreinte acoustique et mélancolique. C’est ici que le saxophone de Bildin joue les séducteurs. « Temptation » se tourne lui vers le jazz-rock avec appui de trompette. Bien différent du reste, il présente un chant varié et expressif. Pourtant c’est loin d’être le meilleur titre de la rondelle excepté pour le superbe solo de guitare floydien.
Pour l’énergique « Escape », le guitariste s’envole dans un solo étoilé en guise d’introduction. L’orgue prend à un moment des tons à la Floyd époque « Meddle » pour une intervention solo alors qu’à un autre le synthé virevolte en soutien d’une guitare aux riffs puissants. Le tout nous enivre. « Still Got My Faith In You » sort tout son soul acoustique pour un petit moment de réflexion sur lequel le chanteur démontrera ses grandes capacités et son expressivité.
« Solution » s’introduit en plus symphonique avant de laisser revenir l’influence Spock’s Beard à l’avant-plan. L’instrumental « Nothing Comes Everything » débute avec une guitare acoustique plus classique. Petit à petit le morceau prend de l’ampleur avec l’arrivée en douceur des autres musiciens. Les guitares tant acoustique qu’électrique et le piano restent ici les vedettes prenant à tour de rôle le leadership. « Final » clôture l’album en toute simplicité. Le titre est surtout axé sur la mélodie du chant alors qu’on sent des influences genesiennes dans les arrangements. Pourtant on attendait mieux pour ce dernier titre qui nous laisse je l’avoue un peu sur notre faim.
En résumé, ce premier opus de Apple Pie dévoile un groupe au fort potentiel international. Il ravira les amateurs de rock du style progressif à la Neal Morse et Spock’s Beard. L’influence est indéniable mais les compositions sont aussi de qualité. Un groupe à suivre sans aucun doute.
Pays: RU
Mals Ltd. MALS 176
Sortie: 2007/03