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PUPPET SHOW – The Tale of Woe

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Formé en 1994, ce groupe américain originaire de Californie avait sorti son premier album « Traumatized » en 1997. Depuis plus rien. Ce n’est donc que dix ans plus tard qu’ils reviennent avec ce « The Tale of Woe ». Afin de mener ce projet à bien, ils ont fait appel au producteur Terry Brown connu pour son travail auprès de Rush, IQ et Fates Warning.

L’influence majeure de ce groupe de rock progressif est sans conteste Genesis. Cela se ressent dès « Seasons ». La voix de Sean Frazier ne ressemble pourtant pas à celle de Peter Gabriel même si son expressivité est une de ses qualités. Il est parfaitement soutenu par les autres musiciens qui assurent tous, excepté le batteur Chris Mack, des backing vocals. La basse de Craig Polson possède un fameux groove qui le mettrait plus en parallèle avec Chris Squire. Le claviériste Michael Grimes nous offre des parties épiques à souhaits, virevoltantes mais aussi un nappage parfait. Quant au guitariste, il fait plutôt penser à Mike Holmes (IQ) par son style de jeu.

D’ailleurs, IQ pourrait bien être aussi une des influences de Puppet Show. Il suffit d’écouter un titre tel « The Seven Gentle Spirits » pour s’en convaincre. Plutôt qu’un progressif seventies tel celui du grand Genesis, on ressent un neo-progressif proche des anglais de IQ avec quelques incursions dans le monde de Yes. Du long de ses quatorze minutes, ce titre s’offre à nous telle une pièce aux multiples facettes. Il grimpera en intensité au fil de son développement laissant à tour de rôle la place principale au chant d’une extrême diversité, aux claviers et à la guitare. C’est une des pièces maîtresses de cet album.

Sur l’épique « The Past Has Just Begun », ils prennent des couleurs très genesienne époque Collins post-Gabriel mais toujours Hackett (vous suivez ?), c’est-à-dire les albums « A Trick Of The Tail » et « Wind and Wuthering ». Mais toujours point de ressemblance vocale, Sean Frazier a bien son propre timbre et affirme ainsi sa personnalité vocale.

L’instrumental « God’s Angry Man » tend plus vers une ambiance ELP. Les percussions s’y dévoilent dans toute leur splendeur attirant ainsi l’attention sur le très bon batteur. Les claviers eux n’hésitent pas à disjoncter complètement. Le morceau est plutôt explosif et démontre bien les qualités créatives du combo californien.

Ils savent aussi se montrer plus rock que progressif comme avec le court « Harold Cain » aux arrangements plus prog américain. C’est aussi le cas pour « On Second Thought » même si ici c’est du progressif pur souche.

Il est évident que ce groupe américain nous propose un rock progressif plutôt typé britannique à deux titres près et on ne s’en plaindra pas car cet album est d’excellente facture. Il régalera tous les fans de Genesis, Yes et IQ.

Pays: US
ProgRock Records PRR370
Sortie: 2007/03/05

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