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ANGES (Les) – A Deep Grave As A Shelter

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Hulk n’a jamais eu le succès qu’il mérite. Paradoxalement, il change de nom et s’adjoint une organiste pour tenter d’être reconnu sur le plan musical. Le groupe n’a pas choisi la voie facile en empruntant le territoire de Kyuss, de Queens of the Stone Age et du Masters of Reality de Chriss Goss.

Dans le paysage rock belge, Les Anges peuvent prétendre faire partie du haut de gamme. Renforcé par la présence de Sandra Hagenaar (Fifty Foot Combo) à l’orgue Hammond, le trio de Hulk semble libéré et donne le meilleur de lui-même sur cet album puissant. Ils se sont encore améliorés lors des nombreux concerts qu’ils ont donné aux Pays-Bas et en Belgique.

Les esprits chagrins diront que le stoner rock pratiqué par le groupe n’est pas vraiment nouveau mais « A Deep Grave As A Shelter » dégage une immense énergie communicative, malgré le manque de moyens. N’est-ce pas ça aussi l’esprit du Rock ‘n’ Roll ? En tout cas, des titres comme « Never Feel Lonely » et « Boys Boys Boys », sorti en simple, sont très travaillés et font mouche.

L’album débute en fanfare avec « The Worst Is Yet To Come », qui cartonne comme les meilleurs standards du « hard rock ». « 50 Euros » lui emboîte le pas et est lui aussi plein d’énergie. « How About That (The Rise Of Evil) » est de la même veine, avec la basse bien mise en évidence. « So Typical » relève aussi du même courant musical et la voix s’inscrit parfaitement dans l’esprit du nouveau combo, avec la guitare lourde et la rythmique performante.

« You Wanna Have It All » met en valeur le jeu du guitariste et le chant parfait pour le genre, prouvant ainsi la valeur des musiciens déjà décelée au sein de Hulk. La nouvelle organiste est surtout là pour habiller les compositions et leur donner une crédibilité supplémentaire sans perte de personnalité. L’excellent « Love Rider » fait partie des titres plus nuancés qui émaillent cet album et prouvent la versatilité du groupe.

« Green Light » possède aussi son identité propre et donne une touche un peu plus pop à ce CD dévastateur, loin des clichés qui foisonnent dans ce genre de musique, même si cela heurte les puristes du genre. Pour prouver son appartenance inconditionnelle au mouvement « stoner rock », « Be A Man » renoue complètement avec l’esprit du genre, avec le jeu lourd de la guitare. « Illustrated Man » lui emboîte le pas dans un style « hard » plus coulé, histoire de prouver que l’on peut faire varié quand on le décide.

Le chant sur « Never Feel Lonely » est encore plus nuancé et constitue un des points forts de l’album. La guitare fait juste ce qu’il faut pour souligner la voix et tout le groupe fait parfaitement son boulot, y compris à l’orgue, pour donner au morceau son statut de meilleur titre de l’album. « Boys Boys Boys », sorti en simple, est un brûlot hyper rapide qui renoue avec la musique chère à Josh Homme, dont le fantôme est omniprésent sur cet album remarquable. « Vendetta », dans un style qui rappelle les westerns spaghetti et la musique d’Ennio Morricone, termine en beauté cet album varié à souhait malgré son caractère « hard ».

Keep on rockin’.

Pays: BE
Bang! 5412690051173
Sortie: 2007/04/20

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