IRON MAIDEN – Dance Of Death
Formé en 1976 en Angleterre, Iron Maiden est composé de Bruce Dickinson (chant), Adrian Smith (guitare), Janick Gers (guitare), David Murray (guitare), Steve Harris (basse) et Nicko McBrain (batterie).
L’album débute par « Wildest Dreams » et on se dit qu’on s’est trompé, qu’on a mis dans le lecteur un album de Deep Purple du début des seventies. Cette impression est renforcée dès que Paul “Bruce” Dickinson égrène les premières notes : on reconnaît immédiatement … Ian Gillan. L’admiration que Dickinson porte au chanteur de Deep Purple semble évidente. Il le copie dans l’intonation, le phrasé et même le timbre de voix. Difficile de faire plus ressemblant !
Avec « Rainmaker », on est bien dans le style metal. On se croit parti pour un hard / metal traditionnel. Que nenni ! Ca évolue avec « No More Lies », ses riffs récurrents dévastateurs et ses parties chantées qui reviennent en leitmotiv, où certains passages font penser à « Selling England By The Pound », 1973, de … Genesis. On est parfois loin du hard mais d’autres surprises sont là à l’état latent, n’attendant qu’une occasion pour se manifester.
Avec « Montségur », un des moments forts du CD, on en revient au bon metal classique mais « Dance Of Death », avec son côté médiéval, puis son tempo qui accélère progressivement, enfin son déluge de guitares, achève de dérouter. Est-ce toujours du rock metal ou un jalon posé pour une évolution future ? Il est permis de se poser la question.
Cette opinion se renforce à mesure que l’on avance, même si « Gates Of Tomorrow », (dont l’intro rappelle un peu « Won’t Get Fooled Again » – sur « Who’s Next », 1971 – de Pete Townshend, véritable hymne à la jeunesse, sans doute le meilleur rock qui ait jamais existé tant son rythme implacable, sa versatilité et son message expriment de sauvagerie, de rage contenue et de refus de l’ordre établi), « New Frontier » et « Paschendale », très long morceau de bravoure, nous ramènent au point de départ.
A partir de « Face In The Sand », que Dickinson abime tant il chante faux (n’est pas Gillan qui veut !), et « Age Of Innocence », le set offre beaucoup plus de relief. C’est un mélange de metal et de parties musicales plus douces. « Journeyman » mérite qu’on s’y attarde davantage car le côté prog music se précise de plus en plus et l’accent British se renforce. Les harmonies des cordes sur fond de musique classique sont de toute beauté et on n’évolue plus en milieu heavy.
On sent manifestement Iron Maiden à la croisée des chemins. En tout cas, si vous êtes fan inconditionnel du groupe, ce CD de très bonne tenue vous réservera sans doute des surprises. Iron Maiden sera au Brabanthal de Leuven le 20 novembre.
Mise en garde : « CD copy controlled. Playback problems may be encountered on some equipment », nous dit la firme de disque. En clair, vous rencontrerez peut-être des problèmes de copie ou de lecture.
Les titres :
- « Wildest Dreams » (Smith – Harris)
- « Rainmaker » (Murray – Harris – Dickinson)
- « No More Lies » (Harris)
- « Montségur » (Gers – Harris – Dickinson)
- « Dance Of Death » (Gers – Harris)
- « Gates Of Tomorrow » (Gers – Harris – Dickinson)
- « New Frontier » (McBrain – Smith – Dickinson)
- « Paschendale » (Smith – Harris)
- « Face In The Sand » (Smith – Harris – Dickinson)
- « Age Of Innocence » (Murray – Harris)
- « Journeyman » (Smith – Harris – Dickinson)
Pays: GB
EMI Records 7243 5 93010 2 0
Sortie: 2003/09/09