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MURPHY, Elliott – Coming Home Again

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Avec ce nouvel album, Elliott Murphy voulait revenir à un son plus riche, dense et varié. Il faut dire que son précédent opus « Murphy Gets Muddy » était avant-tout Blues, très sobre et ressemblait plus à un intermède après le superbe double « Strings of the Storm«  sorti en 2003 déjà.

Comme à son habitude, Elliott Murphy fait confiance à ses collaborateurs habituels. Tout d’abord, il y a le guitariste Olivier Durand qui ne quitte plus Murphy depuis plusieurs années. On retrouve aussi le claviériste américain Kenny Margolis, le batteur Alan Fatras (ex-Moon Martin) ainsi que le bassiste Laurent Pardo ( ex-Kid Pharaon) mais aussi à l’occasion son vieil ami bassiste Ernie Brooks. Et puis, Elliott est retourné au studio de Florent Barbier au Havre.

Cet album résonne surtout comme une remise en question, le bilan d’une vie bien remplie, celle d’un expatrié américain vivant à Paris mais surtout sur la route. Elliott retourne à la maison et nous sort un disque où il revient à ses sources. Si nous sommes plus proche de « Strings of the Storm » que de « Murphy Gets Muddy », l’ensemble ne montre plus intime et plus mélancolique. La gaieté qui régnait sur le premier n’est pas de mise ici.

« Pneumonia Alley » a tout d’une grande chanson de l’artiste, un hymne que nous reprendront sans hésiter en choeur. C’est aussi un titre très classique dans sa conception. Du pur Murphy quoi ! « As Good As » se penche sur une certaine façon de vivre. L’harmonica fait merveille sur ce titre assez mélancolique. La solitude s’exprime sur « A Touch of Kindness », une chanson bien typique du style de l’artiste qui nous incite à l’accompagner lors du refrain. Sûrement un grand moment lors des futurs concerts !

« Making Friends With The Dead » est sans doute la plus sombre du disque. L’envie de changer le cours de la vie passée afin de corriger les erreurs commises nous taraude. L’impression est qu’Elliott est seul avec sa guitare tant l’intimité règne, pourtant ce n’est pas le cas. Et cette envie de changer le passé continue avec « 40 Days and 40 Nights » qui prend parfois les tons d’un Dylan durant les couplets. « Losing It » s’écoule lentement nous contant les regrets d’un acteur raté ou égaré.

« The Prince Of Chaos » est plus tendu, dépouillé mais tendu. Elliott est sombre et presque mystique. Beaucoup plus rock sera « Maryann’s Garage Sale ». Les tons des backing vocals prennent des couleurs très Rolling Stones. « Not Enough Time » renoue avec la mélancolie, celle qui cette fois se penche sur le manque de temps dans une vie qui file à la vitesse de la lumière. Le chant d’Elliott captive l’auditeur. Nous sommes suspendus à ses paroles.

Avec « Johnny Boy Gone », Elliott part à la recherche d’un ami disparu ou plutôt parti sans laisser d’adresse. Le temps de la chanson et il finira par le retrouver. « Canaries In The Mind » renoue avec un rock aux tons très américains, un peu Springsteen. La mélancolie revient à la charge avec un « Jesse » dédié à un ami musicien trop tôt décédé. Enfin, « Home Again » termine langoureusement cet opus. Le voilà rentré à la maison, portes verrouillées, il peut déguster à la joie du home sweet home.

Ce nouvel album d’Elliott Murphy est indispensable à tout fan de l’artiste qui se respecte. Sans être un incontournable, il s’agit d’un très bon album qui séduira les fans de Bob Dylan, Bruce Springteen et du folk rock en général.

Pays: FR
Last Call 3121482 / Bang!
Sortie: 2007/02/19

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