CD/DVDChroniques

MORSE, Neal – Sola Scriptura

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Neal Morse n’a jamais été aussi prolifique que depuis qu’il a quitté Spock’s Beard. Les révélations divines y seraient-elles pour quelque-chose ? Bien sûr il n’a non plus jamais égalé sa dernière oeuvre avec les barbus car oui ce « Snow«  reste indéniablement un chef d’oeuvre incontournable. Mais trêve de bavardages, voici son nouvel opus « Sola Scriptura », son cinquième opus studio en cinq ans si l’on tient compte de son récent album de reprises.

Si l’album « ?«  se voulait très mélodique et mélancolique, Neal nous présente ici une oeuvre plus dure, plus sombre. D’ailleurs les tons se montrent plus tournés vers le hard rock même si les mélodies sont toujours présentes, ce qui est tout de même une de ses forces. Bien entendu, sur « ? » il y avait malgré tout des moments plus hard aussi comme ce « In The Fire ». Ici, même son chant est plus dur, plus varié, ce qui n’est pas non plus sans rappeler quelques moments de l’incontournable « Snow » d’ailleurs.

L’album est divisé en quatre pièces. Le concept est basé sur l’histoire de Martin Luther et de ses 95 thèses dénonçant certaines dérives de l’église, ce qui mena à une réforme mais aussi à sa destitution. Sans doute est-ce parce que Luther était un peu rebelle que l’ambiance est sombre et dure. La pochette confirme cela avec ce moine balayant les souterrains de l’abbaye.

Neal Morse s’est cette fois contenté d’inviter le guitariste Paul Gilbert qui apporte un jeu de guitare incisif et parfaitement dans le ton. Les qualités techniques de Gilbert sont indéniablement un plus pour ce concept album. A part cela, il est toujours entouré du bassiste Randy George et du batteur Mike Portnoy (Dream Theater).

Pas de doute, ce nouvel opus est bien du Neal Morse. On y ressent les influences de Spock’s Beard bien évidemment mais également celles des Beatles dans certaines parties vocales ou de Electric Light Orchestra pour certains arrangements. La diversité qu’offre par exemple un titre comme « The Door » (long d’une demi-heure) démontre à elle seule que Neal Morse a une fois de plus réussi son nouvel opus. Le solo final du guitariste est sublime et la fin nous plonge dans une ambiance très floydienne.

Le plus dur est sans aucun doute « The Conflict ». Logique ! Les guitares y sont heavy, le chant offre un grain tendant parfois vers celui d’Alice Cooper. Bref une énergie débordante, une hargne même devrait-on dire, et des claviers qui virevoltent en tous sens. Notez également un passage à la guitare latino au centre de la pièce qui se poursuit en s’aventurant en terres jazz-rock.

La ballade « Heaven In My Heart » est basée sur le piano et le chant de Neal qui entre dans la peau de Luther alors qu’il est enfermé dans sa cellule attendant son procès. La mélodie est forte et irrésistible, de celles dont Morse a le secret.

« The Conclusion » démarre en force. Les claviers prennent des couleurs emersonniennes et Randy George se déchaîne. La tension monte. L’épilogue approche. Pourtant un reproche pourrait ternir un peu l’ensemble de cette partie, ce sont des réminiscences un peu trop fortes de « Snow ». Mais bon, ce dernier est quand même son oeuvre.

En résumé, ce nouveau Neal Morse fera l’unanimité parmi les fans et sans doute s’agit-il de son meilleur album depuis « Snow ». A ne pas manquer si vous aimez l’artiste et son ancien groupe Spock’s Beard.

Pays: US
InsideOut IOMCD 269
Sortie: 2007/02/26

Laisser un commentaire

Music In Belgium