IX – Ora Pro Nobis
iX est le projet monté par le claviériste vénézuélien Giuglio Cesare Della Noce. A la fin des années 1970, celui-ci fut actif un court moment dans Témpano, à l’origine un groupe de « Rock Progressif » du cru qui acquit une certaine réputation locale, après avoir dévié vers la « Variété ». On l’y retrouvera une vingtaine d’années plus tard, dans la vingt et unième version de cette formation à l’évidence peu stable, et à nouveau orientée vers le « Progressif ».
Les titres (54’38) :
- « Ora Pro Nobis » (1’53)
- « The Expert » (3’42)
- « Seven Pillars of Wisdom » (6’31)
- « Keyla » (2’11)
- « Ocaso » (Della Noce/Salazar) (4’48)
- « Hombres Honorables » (8’24)
- « Radiante » (7’53)
- « Warriors » (5’56)
- « The Promised Mind » (8’49)
- « Invocando a la Luz » (Della Noce/Ziegler/Landaeta/Salazar) (4’31)
Les participants :
- Giuglio Cesare Della Noce : Claviers & Compositions
+ - Miguel Angel Echevarreneta (1, 3, 5, 8), Johann Mena (6, 9) : Basses
- Miguel Angel Echevarreneta (2, 3, 8), Demian Mejicano (6, 8), Eduardo De Abreu (6, 9), Johann Mena (6, 9), Franklin Holland (6, 10), Pedro Castillo (2), Kreils (10) : Guitares
- Julio D’Hers (2, 3, 8), Leonardo Cordova (5), Ricardo Parra (6), Gerardo Ubieda (9), Ricardo Parra (10) : Batterie
- Edith Salazar (5, 8, 10), Pedro Castillo (2), Ramon Perruolo (9), José Vicente Ziegler (10), Carola Landaeta (10) : Chant & Voix
- Nayin Paiva (6) : Trompette
- Isabel Roch (6) : Trombone
- Ramon Perruolo (9) : Harmonica
- Sandro Bassi (5) : Percussions
+ - San Augustin School Military Band (6, 7, 9)
A l’écoute, cet album apparaît rapidement éprouvant, car trop ambitieux, trop cérébral, sans fluidité. Il juxtapose les styles plus qu’il ne les fusionne et accumule les climats souvent sombres et stressants. On passe donc allègrement du « Progressif » au « Folk » hispanique, de la « Variété » à l’ « Electronique », du « Symphonique » à la « Musique Militaire », du « Jazz » au « Contemporain », …, de la prière à l’orage, … Ces constants changements de cap nuisent à la mécanique de l’ensemble et dévalorisent des compositions déjà complexifiées à l’excès. En conséquence, l’intérêt ne s’installe jamais de manière durable.
Dans cet environnement difficile, un titre ressort sans peine. On se demande même ce qu’il vient foutre dans cette galère tant il semble hors sujet. Il est à classer dans la plus classique des « Musiques de Variété ». En tout cas, « Ocaso » est une petite merveille. La voix et le chant d’Edith Salazar, qui a participé à la composition, y resplendissent du début à la fin, soutenu par une orchestration de haut vol, tout à son service.
Pour le reste, un album bien décevant, au potentiel certain mais mal exploité. Il rappelle le malheureux soufflé de la cuisinière, celui qui ne monte jamais. L’album de Témpano, « The Agony and the Ecstasy » semble plus recommandable.
Pays: VE
Musea FGBG 4693.AR
Sortie: 2006/12