ANTIKLIMAX – Plus loin vers l’Est
Le claviériste français Vincent Bénésy paraît s’être toujours intéressé à la « Musique Electronique » qu’il a même pratiqué en groupe dans la première moitié des années quatre-vingts. A 46 ans, il publie son premier album dont il travaille la matière depuis 2001. Il en est le concepteur, le maître d’oeuvre et l’interprète.
Lui-même classe la musique d’Antiklimax dans le genre « Ambient / Pop / Experimental ». Sans rejeter cette classification bien actuelle, son ouvrage s’inscrit à l’évidence dans le prolongement du courant « Electronique Allemand » représenté par Klaus Schulze, Tangerine Dream, Popol Vuh et même Kraftwerk pour certains accents rythmiques plus mécaniques et métalliques. A travers le temps, ce genre musical s’est toujours développé autour de techniques modernes et de pointe. Vincent Bénésy ne déroge pas à la règle et utilise les possibilités actuelles. En plus des références allemandes, on peut également citer quelques constructions rappelant Mike Oldfield.
Les titres (60’49) :
- « Kripton 85 » (5’33)
- « Submersible et Invincible » (3’17)
- « Premiers Indices » (5’23)
- « Hallucinations » (5’01)
- « Rêves d’Etoiles » (5’51)
- « Baptême du Feu » (3’40)
- « Plus loin vers l’Est » (5’21)
- « Promesses de Retour » (4’34)
- « Dernière Escale » (4’09)
- « Lumières dans la Baie de Mourmansk » (5’23)
- « Seul comme Laika » (2’20)
- « Nouvel Espoir » (2’44)
- « Vladivostok » (5’20)
- « Antiklimax » (2’15)
Invités :
- François : Guitare acoustique (7)
- Irina : Vocaux (13)
Bien articulé, ne manquant jamais de ressort avec des pièces plutôt courtes pour le genre, cet enregistrement présente quatorze titres d’égale qualité et s’écoute avec un constant plaisir, sans générer le moindre ennui ou une quelconque lassitude. La fluidité et la variété dans les sonorités sont la règle, bannissant les longs thèmes répétitifs. L’ensemble se caractérise également par un impressionnant travail sur les rythmiques, une des forces de ce CD.
Au niveau des thèmes, l’auteur en aborde plusieurs passant du très sérieux risque nucléaire (« Krypton 85 », « Lumières dans la Baie de Mourmansk », …) au cinéma avec une évocation des films allemands « Das Boot » (« Submersible et Invincible ») et « Aguirre – La Colère de Dieu » (« Hallucinations ») qui permet d’ailleurs d’entendre la voix samplée de Klaus Kinski, l’acteur mythique de Werner Herzog. A chaque fois, l’atmosphère spécifique au sujet est reproduite avec bonheur.
Comme souvent dans ce type de musique, l’image constituerait un plus indiscutable.
Un bon album !
Pays: FR
Dreaming DR 8444.AR
Sortie: 2006/12