GREYLEVEL – Opus One
L’auteur-compositeur canadien Derek Barber a appris le piano classique durant sa jeunesse. Cela l’a guidé ensuite dans l’écriture de ses morceaux lorsqu’il a débuté ce projet en 2001. Il y a en plus incorporé son amour pour le rock progressif.
Derek est multi-instrumentiste. Il joue aussi de la guitare, de la basse et des claviers. Rejoint plus tard par sa femme Esther Barber qui chante et joue des claviers et par leur ami et guitariste Richard Shukin, Greylevel prend forme. 2005 et 2006 permettent au trio d’écrire et enregistrer ce premier album.
Son amour pour le progressif se ressent plus que sa formation classique surtout présente au piano. Seulement six morceaux composent cette rondelle dont deux dépassent le quart d’heure. Vous voilà averti, il a le don de développer les ambiances tout au long de ses compositions qui se révèlent souvent lancinantes et mélancoliques jouant ainsi sur les émotions.
Pourtant le premier titre « Sojourn » laisse un peu sceptique mais dès « Taken » on se sent emporté par son chant lancinant qui rappelle The Pineapple Thief et par ce mélange entre passages acoustiques et électriques. « Blue Waves » est une des pièces maîtresses. Elle prolonge parfaitement l’ambiance du titre précédent et l’intensité y grimpe progressivement. Seul regret, la batterie programmée parfois trop synthétique. A un moment, on plonge dans des tons chers à l’Alan Parsons Project. A un autre on pense à Tangerine Dream.
« Your Light » débute à la guitare acoustique avec un chant survolant des claviers légers avant de progressivement prendre son envol nous emmenant de façon lancinante vers l’autre pièce maîtresse « Possessing Nothing », sans aucun doute la perle de la rondelle où dépouillement et mélodies enivrantes se mélangent à ravir. Superbe solo de guitare, ambiance parfois floydienne, bref un vrai régal avant le court instrumental de clôture « Rest », sorte de ponctuation finale.
Ce Greylevel devrait plaire aux amateurs de Pineapple Thief, Radiohead et Porcupine Tree. Même si parfois on regrette la batterie trop synthétique (un vrai batteur serait sans nul doute un plus), cet opus gagne en intensité à chaque écoute. Un album à découvrir si vous aimez le rock progressif aux ambiances lancinantes.
Pays: CA
ProgRock Records PRR360
Sortie: 2006/12