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PAIN OF SALVATION – Scarsick

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Les suédois de Pain Of Salvation nous reviennent avec ce nouvel album qui succède à « Be«  sorti en 2004. C’est aussi le premier depuis le départ du bassiste parti conter fleurette aux belles hollandaises. Cette nouvelle rondelle était attendue avec impatience car le groupe est devenu en quelques albums un acteur majeur du métal progressif au même titre qu’un Dream Theater.

Kristoffer Gildenlöw a quitté le groupe de son frère Daniel au début de l’année 2006 car il devient impossible de répéter quand on vit si loin des terres natales. C’est donc Daniel Gildenlöw qui s’est occupé de la basse sur l’album en sus du chant et de la guitare qu’il partage avec Johan Hallgren. A ses côtés il y a aussi le claviériste Fredrik Hermansson et le batteur Johan Langell. Cerise sur le gâteau, tous assurent des vocaux ce qui donnent à cet opus une diversité imposante aux voix variées.

Les albums de Pain Of Salvation nécessitent toujours un certain temps d’adaptation avant d’en apprécier toutes les essences et cette nouvelle rondelle n’échappe pas à la règle. Le concept s’articule en deux parties de cinq titres chacune. La première débute avec le morceau titulaire de manière heavy progressive avec un chant hargneux mais dérive vite vers des tons proches du hip hop, que l’on retrouve sur « Spitfall », déroutant un peu l’auditeur. Mais quand on prend le temps de s’imprégner de l’ambiance au fil des écoutes, on entre alors dans le monde de « Scarsick » et on en apprécie même ces moments-là car ils s’intègrent parfaitement dans l’ensemble. Une première partie plus dure donc qui se termine étrangement avec un « Disco Queen » décalé et déroutant de par son côté disco qui ressemble plus à un gag à la Scissors Sisters, pour ce qui est des refrains seulement car les couplets sont eux de haute qualité. C’est finalement le seul moment qui nous met mal à l’aise.

La seconde partie de cet opus se tourne plus vers un métal progressif aux tons sombres et mélancoliques. C’est à ce moment qu’on ressent alors la lente progression vers l’apothéose, que toutes les pièces se mettent en place afin de nous livrer ce qui s’avère finalement un très bon album de Pain Of Salvation. « Kingdom of Loss » nous plonge dans une ambiance propre au groupe diversifiée de par ses vocaux mais aussi de par l’alternance de douceur mélancolique et de passages plus énergiques. « Idiocracy » est une autre perle variée à souhait qui ne manque pas de retenir l’attention alliant violence, désespoir et plaintes. Un régal ! Et puis la rage imprègne « Flame to the Moth » avant l’apothéose incarnée par un « Enter Rain » captivant.

Ce nouvel opus de Pain Of Salvation est un album qui se découvre lentement et nécessite toute votre attention au risque de l’écarter trop vite ce qui serait bien dommage. Accrochez-vous bien et vous ne serez finalement pas déçu, que du contraire.

Pays: SE
InsideOut IOMCD 264
Sortie: 2007/01/22

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