HIGH WHEEL – Live Before The Storm
Ce groupe allemand fondé en 1989 par des copains d’école nous avait proposé un superbe album « Back From The Void« en 2001. Depuis plus rien. Et bien, les revoici avec un double album live enregistré comme il se doit dans leur fief allemand de Neuhaus (malheureusement pas de praline à la clé, le club a depuis fermé ses portes et a été transformé en parking…) en 2005.
Certains d’entre-vous auront certainement eu la chance de les voir en ce début décembre 2006 au Spirit of 66. Si ce n’est pas votre cas, rabattez-vous sur cet opus live d’excellente qualité. La carrière du groupe est passée en revue. Même s’il y a quelques titres de leur dernier album studio, ils n’ont pas oublié les anciens dont « There« sorti en 1996, dix ans déjà.
C’est ainsi que le concert débute en force avec l’épique « Open Lines » provenant de l’album « Remember The Colours » de 1994, un mélange de progressif énergique et de mélodies à la Genesis. Suivent des titres du dernier opus, le plus heavy « Void » et la très mélodique suite « The Screamer » parfois torturée à la King Crimson. La première impression est que tous ces morceaux se sont bonifiés avec le temps. Le groupe se montre aussi très performant en live, un chant assuré et un guitariste au feeling enivrant. Et n’oublions pas non plus la longue suite « There », de l’album du même nom, qui termine la première rondelle de façon exceptionnelle. L’extase !
Sur le second CD, on trouvera deux titres de leur tout premier opus « 1910 » sorti en 1993. Il s’agit de « Outside The Circles » et « High Wheel In The Sky (part I) ». Le premier dévoile ses grosses influences Yes. Le moins que l’on puisse en dire c’est que malgré ses treize ans ce titre n’a pas vieilli et s’est même bonifié, l’énergie scénique y est sans doute pour quelque chose. Le second a lui un peu vieilli mais n’est pas pour autant dénué d’énergie. Le concert se termine par deux extraits de « There » à savoir « Into Voyage » et « Hate Hounds ». Le premier est un instrumental qui avait été écrit pour leur premier opus mais n’avait pas été retenu. Il nous dévoile une ambiance Pink Floyd époque « The Wall » pendant les passages doux et planants mais néanmoins tendus tandis que le solo du guitariste est complètement dément et plus typé hard-rock, comme quoi la variété est grande.
En résumé, ce double live est un excellent moyen de découvrir un très bon groupe de rock progressif avant de se pencher sur leurs albums studio qui seront justement remasterisés au printemps 2007. Quant à ceux qui auraient la chance de déjà les connaître, gageons qu’ils ne voudront pas manquer ces plus de deux heures de bonheur live.
Pays: DE
Progress Records PRCD 021
Sortie: 2006/11/24