HYPNOS 69 – The Eclectic Measure
« The Eclectic Measure » est le quatrième album de ce groupe belge fondé en 1994 mais dont le premier CD n’est sorti qu’en 2002. Il fait suite à « The Intrigue of Perception« qui était sorti en 2004. Cette fois, au diable les tendances agressives que l’on retrouvait dans le chant sur l’opus précédent. Hypnos 69 nous offrent un opus plus sombre empreint de mélancolie.
L’influence du psychédélisme reste présente tout comme celle de Pink Floyd de par les longues envolées du guitariste et le nappage des claviers léger et floydien. Steve Houtmeyers démontre un autre côté de ses possibilités vocales. Leur rock est plus axé vers le mélodique que sur le précédent opus qui voyait quelques passages dignes de King Crimson ou du Van der Graaf Generator, un peu moins présents ici. Cependant de ci de là, et surtout dans la seconde partie du CD, on ressent encore bien ces racines.
L’ambiance mélancolique et sombre prend ses sources dans des références mythologiques et notamment le Dieu Abraxas. Il faut dire que leur nom rappelle aussi un autre Dieu grec. Certains passages n’hésitent pas à s’imprégner de Genesis tel ce « Forgotten Souls » qui rappelle parfois « Selling England By The Pound ». Pourtant à certains moments l’énergie refait surface mais sans prendre le pas sur le côté plus mélodique de l’album. C’est ainsi que « The Antagonist » tient malgré tout un peu de Van der Graaf Generator ou King Crimson avec un petit côté Mad Curry (de très anciens belges !).
Autre titre fort de cet album, « I and You and Me (II) » nous plonge dans un psyché sombre où les saxes feront merveilles. Prenant de l’ampleur au fil de l’eau, il se terminera en une véritable explosion sonore déjantée. Quant à « Ominous (but fooled before) », on nage en pleine époque du premier opus de King Crimson.
« The Point of no return » est un des meilleurs morceaux. Son ambiance se tend progressivement vous entraînant inexorablement dans son sanctuaire duquel il vous sera bien difficile de sortir. La basse gronde, groove, hypnotise. Les guitares sont variées et le chant captivant. « Deus Ex Machina » termine l’opus en douceur dans une ambiance mélancolique et hypnotique qui ne vous donnera qu’une envie, c’est de remettre une fois encore ce CD sur votre platine.
Ce nouvel album de Hypnos 69 est un régal qui ravira les fans du psychédélisme, de Pink Floyd, de King Crimson et du Van der Graaf Generator. Si c’est votre cas, ne le manquez sous aucun prétexte car il est digne des plus grands.
Pays: BE
Elektrohasch 115
Sortie: 2006/10/30