DJAMRA – Kamihitoe
La formation de Djamra par le bassiste Masaharu Nakakita remonte à 1994, à Osaka (Japon). « Kamihitoe » est leur troisième album publié, après « Transplantation » (voir chronique) et « Live at Fandango » en 2003.
Le groupe se compose des musiciens repris ci-dessous :
- Masaharu Nakakita : Basse
- Shinji Kitamura : Saxophone
- Akihiro Enomoto : Batterie
- Takehiko Fukuda : Claviers
- Akira Ishikawa : Guitare
+ - Masaaki Minami : Trompette (3, 4, 8, 9)
Voici les titres, sans le nom des compositeurs précisé (64’36) :
- « Kamihitoe » (6’40)
- « New Bound » (5’43)
- « The Cave » (7’40)
- « Ogiruyasu » (3’55)
- « Alha-ha » (4’32)
- « 94K2 » (8’30)
- « Dying Sleepy » (5’41)
- « Ajinen » (6’03)
- « Dictator » (6’35)
- « Ahanoko » (9’14)
A l’écoute, il faut bien avouer que Djamra ratisse fort large. Si le socle de base reste indiscutablement le « Jazz », sa musique file dans toutes les directions, sans mesure ni retenue. C’est toujours aventureux et avant-gardiste, souvent déchaîné et absurde.
La basse et la batterie apparaissent comme les seuls garde-fous dans ce qui s’apparente trop souvent à un gros foutoir. Le saxophone domine les débats et disjoncte à volonté, bien aidé par la trompette sur quelques morceaux. La guitare et les claviers empruntent la même voie, à l’occasion. Il reste que tous maîtrisent leur instrument à la perfection.
Tout cela paraît produit simultanément sous acide et gaz hilarant. Le groupe ne saurait nier l’absorption de différentes parts de l’univers de Frank Zappa, de Daevid Allen et Gong, du Soft Machine des débuts et de la mouvance de « Canterbury », de King Crimson, de The Golden Palominos, de Satie et du bal musette.
La difficulté pour l’auditeur réside dans le peu de continuité de ces titres, qui pourraient tout aussi bien être subdivisés en cinquante ou soixante au lieu des dix annoncés. Leur description a vite relevé de l’impossible. En fait, il s’agit plutôt d’une succession de piécettes distinctes dont seul Triphon Tournesol pourrait peut-être essayer d’en expliquer le fil conducteur. Certaines se révèlent franchement excitantes, d’autres carrément éprouvantes et casse-pieds. En tout cas, la mécanique de l’ensemble s’en retrouve constamment brisée.
En définitive, un groupe qui a poussé le bouchon un peu loin. Qui trop embrasse, mal étreint !
Pays: JP
Musea FGBG 4654 AR / Poseidon PRF-035
Sortie: 2006/06