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HARCOURT, Ed – The Beautiful Lie

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Cinquième album pour Ed Harcourt. Il a invité Graham Coxon pour un morceau et BJ Cole pour quelques parties de pedal steel. Les couleurs de l’album sont agrémentées de strings mais aussi de violon et de violoncelle et même d’un aubois sur un titre.

D’emblée l’album séduit tant par l’énergie qui s’en dégage que par le côté mélancolique du chant de Ed Harcourt. « Whirwind In D Minor » est une chanson splendide à laquelle on ne peut résister et les arrangements soignés en font une des pièces majeures de l’opus. Le single « Visit From The Dead Dog », sur lequel Graham Coxon joue, avec son côté commercial séduit nettement moins. Il y manque une âme. C’est justement cela qu’on retrouve sur « You Only Call Me When You’re Drunk » qui baigne dans une mélancolie où l’on ressent les regrets ou le dépit. Très beau morceau qui se termine en véritable explosion sonore!

Sur le très intime « The Last Cigarette », Ed est quasi seul s’accompagnant à la guitare acoustique. Seule Gita Harcourt vient y glisser quelques intermèdes au violon. « Shadowboxing » joue surtout sur les percussions à titre d’accompagnement avec juste une basse. Quant à « Late Night Partner », Ed est au piano accompagné par un peu de violon. Son chant s’étire avec mélancolie et sa voix se fait plaintive.

Si l’album se dévoile sous son meilleur jour au début, nous finissons cependant par entrer dans ce qu’il faut bien appeler le ventre mou du CD. Tout devient plus pop, trop pop même. La sauce commerciale qui baigne les arrangements lasse alors. Dommage car un peu de simplicité aurait sans doute suffit pour tous ces titres qui semblent manquer d’imagination, partent dans tous les sens ou sont baignés dans des arrangements trop pompeux.

Ce n’est que vers la fin que l’on commence à émerger. D’abord avec le très intime « The Pristine Claw » assez moyen mais déjà bien meilleur. Puis, il y a « I Am The Drug » aux arrangements fouillés mais pas lourds pour un sou contrairement à ceux du ventre mou. De plus, sa mélodie nous accapare et les strings nous soulèvent tout comme la voix flamboyante de Harcourt. Ensuite, « Braille » se développe tout intimement et la voix de Gita Harcourt se mélange à celle de Ed alors que la guitare se tord et se retord. Enfin, même si son côté classique le désert quelque peu, « Good Friends Are Hard To Find » montre une force tranquille très intime et agréable.

En résumé, ce nouvel album de Ed Harcourt comporte d’excellents moments mais est desservi par un sérieux ventre mou qui gâche un peu le plaisir. Par contre tant les premiers morceaux que les derniers sont au-delà des espérances et méritent de s’y pencher.

Pays: GB
EMI 00946 364203 2 5
Sortie: 2006/06/05

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