TELLIER, Sébastien – Sessions
Sacré énergumène que Sébastien Tellier, à mi-chemin entre comique et chanteur : certains se souviennent de son précédent album « Politics », dont un clip le montrait en candidat d’un parti politique délirant qui promettait à ses électeurs « la paix dans le monde et des chèques-cadeaux Yves Rocher ».
Enfin bref ce type vraiment très bizarre au look de noceur désargenté, qui déclare que la bossa nova ou la salsa ont plus influencé la pop que les Beatles, copain de Phoenix et sur le même label (Source) nous revient donc avec « Sessions », soit un condensé de son œuvre courte en version acoustique. « La Ritournelle », petit bijou instrumental qui était passé à la radio à l’époque de la sortie de « Politics » gagne encore plus d’émotion au son de l’orgue Hammond.
Tellier s’attaque aussi au répertoire de Christophe en reprenant sa « Dolce Vita » avec l’émotion du fan… « Fantino » instrumental lent, magnifiquement triste avec encore ici l’orgue électrique accompagnée d’une guitare électro-acoustique tout en finesse. Ou encore « Broadway » et ses boucles de synthé années 70 qui rappellent François de Roubaix instrumentiste et compositeur de musiques de films et de dessins animés qui ont bercé notre enfance (l’univers sonore de Chapi Chapo c’était lui).
Tellier a déclaré avoir voulu faire avec ce disque de la musique ultrasimple en studio. Pari réussi car on ne sort pas indemne mais plutôt hébété et triste de l’écoute de ce disque d’un peu plus d’une demi-heure sans que l’on puisse expliquer pourquoi. Ce gars est plus un brouilleur de piste de génie qu’un imposteur. De toutes façons, il nous averti dès le dessin de la pochette avec sa cigarette dans les narines qu’il ne faut pas le prendre au sérieux…
Pays: France
Record Makers / Bang! B000ENC3QM
Sortie: 2006/04/04