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PIERLE, An – White Velvet

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[Total: 2 Moyenne: 4.5]

An Pierlé nous avait impressionné déjà avec « Helium Sunset » sorti en 2002. Ensuite, elle a tourné un peu partout en Belgique et à l’étranger avec le succès que l’on sait. Il faut dire qu’un concert d’An Pierlé, ça vaut le déplacement! Ce n’est donc que quatre ans plus tard qu’elle nous revient avec ce « White Velvet ».

C’est à la maison, à Gand, qu’elle et Koen Gisen ont réalisé l’album. Ils ont transformé leur salon/cuisine en studio prenant malgré tout la précaution d’enregistrer les parties de batterie ailleurs, histoire de penser aux voisins… Quant au groupe, outre Pierlé et Gisen, on y trouve le bassiste Klaas Delvaux et le batteur Peter De Bosschere.

Ce qui frappe d’emblée, c’est la grande qualité de la production. Ce n’est pas que « Helium Sunset » n’en avait pas, bien loin de moi cette idée, mais ici on sent que ce point a été boosté sérieusement. La voix d’An Pierlé a aussi évolué. On la sent très sûre d’elle, n’hésitant pas à varier plus encore qu’auparavant. Sa voix s’est sans aucun doute bonifiée et les nombreux concerts n’y sont probablement pas pour rien.

Autre point dont on ressent l’évolution, ce sont les arrangements. An Pierlé et Koen Gisen les ont particulièrement soignés. Ce n’est pas qu’ils soient plus fouillés, c’est simplement qu’ils sont plus raffinés. Si l’on écoute le premier single « How Does It Feel », on ressent bien cela. Légèreté et efficacité sont au programme. Juste ce qu’il faut où il faut pour nous emmener au firmament!

L’expérience réussie avec l’orchestre classique a aussi porté ses fruits. Cela a développé les capacités d’arrangeurs du duo Pierlé et Gisen. Ecoutez « I Love You » pour le constater! Autre nouveauté, An Pierlé a des angoisses. Enfin une tout au moins, celle d’être confrontée à la guerre. Cela l’a pris une nuit et l’a mené à écrire « Not The End » où l’on ressent cette angoisse jusque dans les arrangements aux côtés sombres.

On apprécie aussi ce « Tenderness » qui nous caresse. An prend des tons graves par moments. Cela lui va aussi à merveille. La guitare élève le titre par quelques interventions bien senties. Les arrangements prennent de l’ampleur au point qu’on croirait Barclay James Harvest pas très loin. Emouvant!

« Snakesong » est également un des petits bijoux de ce disque. Il s’immisce tel un serpent le long de votre épine dorsale afin de nous faire vibrer au gré des arrangements et principalement des cordes. Elles y dégagent une telle puissance que les frissons vous parcourront à coup sûr. Puissant et dévastateur!

Et puis notons encore la créativité qui baigne les arrangements de « Cold Winter » ainsi que les cordes et les voix de toute beauté enveloppant un « Closing Time » qui a du Faithfull dans l’âme. Un coup de maître!

An Pierlé démontre avec « White Velvet » qu’elle pouvait faire mieux que « Helium Sunset ». La réussite est totale! Cet opus dévoile toute sa puissance au fur et à mesure de ses écoutes. Courrez vite l’acheter!

Pays: BE
Helicopter / Pias 941.0170.020
Sortie: 2006/05/08

One thought on “PIERLE, An – White Velvet

  • An Pierlé ou le pouvoir d’un diamant! Musique brillant par ses multiples facettes au point de vous aveugler et développant ainsi naturellement notre acuité auditive.
    Mélanges de rythmes tel un peintre offrant ses lignes, ses courbes, sa palette. Avec souvent l’impression d’avoir ouvert son album photos aux étendues « tour du monde » en guise de partition.
    Ecoutez-le, réécoutez-la, ce n’est que du très très beau, grand et précieux An Pierlé. Merci!

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