TRIGGERING MYTH (A) – The Remedy of Abstraction

A Triggering Myth, c’est Tim Drumheller (claviers) et Rick Eddy (claviers, guitare acoustique). Ils se sont fait accompagnés par Michael Manring (basse), Scott McGill (guitares électrique et nylon), Vic Stevens (batterie, percussions) et Akihisa Tsuboy (violon). Ce dernier fait partie du groupe japonais KBB dont nous vous avons déjà parlé.

Le premier album éponyme du groupe remonte déjà à 1990. Ce nouvel opus, le sixième en fait, succède à « Forgiving Eden » sorti en 2002. Leur musique est un jazz-rock progressif dans lequel on trouve des éléments jazz, fusion, rock mais aussi classiques. Deux claviéristes à la tête du groupe ne pouvait bien sûr que fournir une musique où les claviers sont rois. C’est cas mais ils savent néanmoins laisser la place aux autres quand il le faut. Le travail du bassiste est particulièrement relevé et d’une grande importance.

Sur cet album instrumental, le jazz-rock et la fusion sont rois, le tout baigné dans une ambiance progressive. Le morceau titulaire illustre bien cet état de fait. Les superbes interventions du violoniste Akihisa Tsuboy ajoutent la touche classique. Le mélancolique « Her Softening Sorrow » joue sur les émotions. La guitare acoustique y fait son apparition et la basse fait vibrer sa douleur.

Autre pièce importante, « Not Even Wrong ». Le violoniste japonais y apporte beaucoup. La variété des ambiances y est primordiale. Quant à « Shakespeare’s Strippers », les claviers y virevoltent accompagnés d’une basse souvent répétitive. A certains moments, il explose de manière déjantée. Plus classique et plus basé sur l’orgue, « When Emily Dickinson Learned To Lunge » varie les tableaux avec tantôt piano et basse, tantôt orgue prédominant.

Si vous aimez le jazz-rock mélangeant fusion et tons classiques au sein de tendances progressives, écoutez cet album. Le côté imaginatif et les arrangements fouillés devraient vous plaire.

Pays: US
The Laser’s Edge LE 1044
Sortie: 2006/02/21