KOOKS (The) – Inside In Inside Out
Impertinents, jeunes, frais, incisifs, voici The Kooks, les loufoques, pour notre plus grand plaisir. The Kooks, c’est un titre de l’album « Hunky Dory » de David Bowie. Sont-ils innovants ? Apportent-ils au monde du rock quelque chose qui ne s’est jamais fait ? Pas vraiment. Mais qui peut prétendre innover sans discontinuer ? Qui sont-ils ? Luke Pritchard (chant, guitare), Hugh Harris (guitare lead), Max Rafferty (guitare basse) et Paul Garred (batterie), dont la moyenne d’âge avoisine celle des Subways. Le producteur est Tony Hoffer (Beck, Belle & Sebastian, Phoenix, The Thrills). Leur musique peut être comparée à ce que font Supergrass ou Razorlight.
Intimiste ou énergique, tout en subtilité ou explicite, un peu mélancolique, « Inside In Inside Out » est un album qui laisse augurer du meilleur pour ce tout jeune groupe de Brighton. Les sujets tournent autour de l’amour ou du sexe et parlent de coup de foudre à la plage (« Seaside », une magnifique ballade), du désir de connaître le monde afin d’élargir son horizon (« See The World », un rock pur et dur), ou de relation amoureuse explicite (« Sofa Song », chanté et joué à la manière des Strokes).
Le contraste entre l’énergie (« Eddie’s Gun », qui parle des troubles de l’érection) et une certaine préciosité toute britannique (« Ooh La », dans le style de Supergrass) est parfaitement illustré sur les titres mentionnés ici. Citons aussi la voie du rock primesautier et sautillant qui sied parfaitement au groupe. L’album évoque aussi les petits reproches (« You Don’t Love Me »), les petites trahisons ou le manque de discrétion (« She Moves In Her Own Way », un pop rock qui rappelle The Thrills) qui régit les mœurs amoureuses.
On n’oublie pas les déceptions (« Matchbox », un mélange entre funk speedé et reggae, « Naive », un funk groovy), les aléas de la vie qui nous privent de l’être aimé (« I Want You », un autre titre speedé), l’infidélité (« If Only », un morceau complètement déjanté) ou la relation amoureuse vue de façon ironique (« Jackie Big Tits »). Ou alors, c’est le mépris de l’autre (« Time Awaits », avec deux blancs de courte durée) ou encore l’état de manque (« Got No Love », dont la musique évoque pourtant les plages ensoleillées).
On a ainsi fait le tour de la vie et des problèmes des jeunes vus par un groupe de rock, non seulement en tournée mais aussi dans la vie réelle. Excellent album ! So fresh ! So british !
Pays: GB
EMI 0094635072327
Sortie: 2006/01/23