POINCOT – Le renouveau
Le guitariste et chanteur français Eric Poinçot a notamment collaboré avec un certain Tristan Décamps, fils du père. L’influence d’un Ange n’est donc jamais loin. Il nous propose ici un album solo accompagné par Patrick Didot (guitare) et Gilles Poinçot (basse).
Les compositions se veulent simples et s’avèrent souvent mélancoliques. C’est principalement le côté poète qui se révèle, un style qui se rapproche de certains travaux solos de Christian Décamps ou d’une certaine Catherine Ribeiro sans toutefois offrir la profondeur de ces derniers.
Des titres tels « Pourvu qu’il en naisse » et « Comment » démontre bien que la musique n’agit qu’en tant que soutien aux paroles. Cette musique se montre souvent planante et électronique avec une pléthore d’effets de synthés. Un certain côté progressif s’en mêle parfois comme sur « A la croisée des chemins » qui rappelle indéniablement Ange ou « La valse de JC » qui a du Mike Oldfield dans les veines.
Le très mélancolique « Il partait » révèle avec force ce côté si particulier qui hantait Catherine Ribeiro dans les années 70. Le très beau morceau « Le chapeau » est imprégné d’Ange. Pour « Mon ami », c’est aux anciens belges de Ghost qu’on pense. Pour ceux qui s’en souviennent encore, c’est frappant!
« Le jugement » s’écoule tel du Daniel Hélin de par le ton déclamant pris par Eric Poinçot, mais Ribeiro n’est toujours pas loin. Le très planant instrumental « Suspension » nous offre un style floydien avec un zeste de Tangerine Dream.
L’approche particulière de cet album ne le rend pas facile d’accès. Il faut avoir l’âme d’un poète pour pouvoir s’y plonger sans arrière pensée. Si c’est votre cas, vous serez ravi car vous aurez affaire à des textes avant tout. On regrette juste qu’Eric Poinçot n’ait pas la voix des Maîtres cités.
Pays: FR
Les Verres Solidaires POI 01
Sortie: 2006