HORWATH, Florian – We Are All Gold
Florian Horwath compose ses morceaux, paroles et musique, avec pour seule compagne sa guitare. Cela rend sa démarche sympathique et sa musique n’en paraît que plus intimiste. Né quelque part à la campagne en Autriche, il a un jour débarqué à Vienne avec sa guitare et ses compositions. « Nul n’est prophète en son pays », c’est bien connu. Ne rencontrant pas l’enthousiasme de ses compatriotes, il est parti à Berlin, où il s’est installé.
Les musiciens qui l’accompagnent sur le présent album sont Jens Jansson, Christopher Lundquist et Peter Von Poehl (on nous dirait qu’ils sont suédois, nous ne serions pas autrement étonnés). Leur rôle est assez discret mais ils font consciencieusement leur travail.
« Codeine » débute sur le mode mineur et Florian Horwath, par la douceur de sa voix, semble nous mettre dans la confidence. Il nous parle des effets de la peur de son amie, de la vie et de sa volonté de faire face.
« Golden Teeth », marqué par les guitares, parle du vieillissement et de ses effets sur l’organisme. « Not Half Awake » débute a capella. Il comporte de belles harmonies vocales ponctuées par des battements de mains. La mélodie de « When The Light Came Around » est très belle et ce morceau doux jette un éclairage nouveau sur l’album. Il se termine par une musique de fête foraine.
Sur « Johnny », la guitare est prépondérante mais jamais envahissante. « You Touch Me » est plus rock et donne un certain relief salutaire à cet album assez mièvre par moments. « Inner Boy Love Song II » est assez mystérieux au début. Le débit lancinant des phrases mélodiques intrigue. C’est une histoire de rupture amoureuse : « Je ne sentais pas le sol quand je t’ai quittée », dit-il.
La voix de Florian Horwath se fait très douce et prend même des intonations féminines sur « I Feel You So », un morceau avec des percussions assez saccadées. « Clear Night For Love » a un côté jazzy inusité sur cet album. Par moments, ça tourne même franchement à la musique de variété. Le saxophone est assez bien joué mais le rythme général est assez pompeux.
« The Birds » se base sur une métaphore qui débouche sur le thème de la liberté, de l’ouverture d’esprit et de l’aventure, sur le rôle de la nature aussi. Sur un rythme poussif, « This Is All I Need To Know » nous parle en termes feutrés de ses perceptions et de l’amour qu’il éprouve pour une femme. « Loss Trainingcamp » est un morceau bluesy atypique et enjoué qui contraste avec le climat morose de l’album.
En support act pour les Cardigans, Florian Horwath passera par Den Atelier (Luxembourg) le 16 avril, par l’AB (Bruxelles) le 18 avril, par le Bataclan (Paris) le 19 avril et le Shepherd’s Bush Empire (Londres) le 21 avril 2006.
Pays: AT
Louisville/Bang! BC508
Sortie: 2006/02/17