SALEM HILL – Mimi’s Magic Moment
Après « Be« sorti en 2003, les américains de Salem Hill nous reviennent avec ce septième album studio. Le groupe se compose de Kevin Thomas (chant, batterie), Carl Groves (chant, guitares, claviers), Patrick Henry (chant, basses 4 et 12 cordes) et Michael Dearing (chant, guitares, claviers). Quelques invités de marque quand même : David Ragsdale (violon), Neal Morse (chant), Alyssa Hendrix (chant), Jeff Eacho (flûte) et Fred Schendel (piano solo).
Ce groupe de musiciens polyvalents a été formé en 1991 par Carl Groves, Patrick Henry et Kevin Thomas, Michael Dearing les rejoignant peu de temps après. Tous chantent et cela s’avèrent un plus indéniable pour le groupe. Seuls quatre morceaux composent ce nouvel opus, trois durent entre 15 et 20 minutes. C’est dire si les morceaux privilégient les longs développements progressifs. En tout cas, voilà qui tranche avec les quinze titres de l’album « Be », même s’il s’agissait d’un concept.
« The Joy Gem » démontre toutes les qualités des musiciens. La composition est variée. Ils n’hésitent pas à s’aventurer au frontière du jazz-rock ni à distiller des passages très dépouillés où le piano règne presque en maître. C’est sur la seconde partie de ce titre que Neal Morse chante avec sa voix si personnelle qu’on a alors l’impression de se retrouver sur un de ses albums ou sur un Spock’s Beard. Le synthé prend lui des couleurs genesiennes.
« Stolen By Ghosts », le plus court des titres de cet opus, brillera tout d’abord par ses voix. Un passage se fera hispanisant avec sa guitare acoustique et sa flûte, cette dernière lui donnant une touche à la fois Camel et Jethro Tull.
« All Fall Down » dégage une ambiance Spock’s Beard indéniable. Les changements de rythmes sont nombreux, les mélanges de mélodies aussi. Le piano nous enveloppe, le chant change souvent de couleur, avantage d’avoir quatre vocalistes, la basse frétille et le synthé virevolte.
« The Future Me » démarre à la façon Mike Oldfield grande époque se tournant ensuite vers un style jazz-rock où la basse gambadera en sautillant et où foisonneront les mélodies. Ce morceau aux multiples tableaux allant jusqu’au jazz-rock se verra aussi transcendé par le duo vocal final dont fait partie Alyssa Hendrix.
Je ne me permettrai pas de juger cet album par rapport aux cinq premiers que je ne connais pas, mais il est clair que ce « Mimi’s Magic Moment » est supérieur à « Be » en se montrant plus cohérent et plus consistant. Il régalera les amateurs de progressif style Spock’s Beard, Neal Morse, Genesis ou Camel.
Pays: US
ProgRock Records PRR
Sortie: 2005/11/15