FLORES, Hugo – Atlantis
Après avoir chroniqué récemment « Out of Place », le dernier opus de Sonic Pulsar, « Atlantis » permet un retour en arrière intéressant dans la carrière du multi-instrumentiste et compositeur portugais Hugo Flores, l’âme de Sonic Pulsar avec Carlos Mateus. En effet, il s’agit ici de son dernier album solo avant la fondation de Sonic Pulsar la même année, en 2000.
Pour ces onze titres (54’41), Hugo Flores chante et semble jouer de la totalité des instruments (guitares, piano, synthétiseurs et ?) ; de plus, il a composé la totalité des musiques et a collaboré avec Carlos Mateus pour les paroles.
- « Mistaken Gods » (5’19)
- « Peaceful Mind » (3’44)
- « Where the Wind Goes I » (7’05)
- « Fading Beauty » (8’05)
- « Birth of a City » (4’26)
- « Something Calling Me » (2’51)
- « Where the Wind Goes II » (3’52)
- « Dark System » (4’17)
- « Train to Infinity » (5’59)
- « Gazing at the Stars » (4’54)
- « Atlantis City » (5’09)
A l’écoute, cet album paraît rapidement supérieur à « Out of Place ». Si le style reste le même avec un mélange de « Rock Progressif » moderne et plutôt « Hard », les compositions y sont meilleures, plus mélodiques et accrocheuses, mieux équilibrées et mises en place. Leur interprétation s’avère plus expressive et moins excessive, avec un chant limpide et une belle variété instrumentale.
« Mistaken Gods » constitue une bonne entrée en matière et les guitares « Hard » rappellent parfois bizarrement Blackfoot, le groupe sudiste de Rickey Medlocke. Le chant et le piano repositionnent le morceau dans une veine « Progressive ».
Cette tendance à synthétiser les styles, les sonorités et les atmosphères se retrouve sur « Peaceful Mind ». Le « Hard » est systématiquement amené par la guitare, le « Progressif » et même le « Classique » apparaissent généralement par le piano.
« Where the Wind Goes I », bien monté, évolue dans une relative quiétude sur une succession bien agencée d’instruments différents.
« Fading Blues » change nettement de genre avec de tranchantes attaques aux guitares et quelques solos bien trempés. Comme à l’habitude, l’intervention du piano calme et aère l’ensemble. Hugo Flores y fait également étalage de sa force vocale. « Dark System » et « Gazing at the Stars », bien que totalement instrumentaux, sont construits sur un schéma globalement assez semblable.
Très mélodique et limpide, « Birth of a City » met surtout les synthétiseurs en valeur, avec de nombreux effets percussifs. Il introduit merveilleusement le cours mais intense « Something Calling Me », uniquement interprété au piano et au chant.
« Where the Wind Goes II » est un instrumental attrayant, à la mécanique bien huilée, avec des guitares acoustique et électrique qui alternent rythmiques et solos mélodieux. Un hit potentiel !
« Train to Infinity » sonne plus clairement comme Sonic Pulsar.
« Atlantis City » termine ce CD en beauté. Cette composition attrayante est soutenue par de belles interventions délicates au piano, de superbes parties de guitares tantôt légères, tantôt lourdes et agressives, un chant parfait.
Un album indiscutablement réussi ! Dommage pour le chroniqueur qu’il soit appuyé par très peu d’informations palpables à son sujet et soit très peu attractif dans la forme reçue (une bien pâle copie de CD, sans pochette et donc, sans aucune référence directe).
Pays: PT
Fossil Records
Sortie: 2000