PETER AND THE TEST TUBE BABIES – A Foot Full of Bullets
Il paraît qu’ils sont là depuis ’78. Il paraît que « tout le monde » connaît les hymnes punk comme « Supermodels », « Banned from the Pubs » ou « Intensive Care ». Autant pour moi, je n’ai jamais entendu parler de Peter and the Test Tube Babies, mais c’est peut-être de ma faute. Heureusement pour eux, ils n’ont pas un nom qu’il faut répéter 3 fois pour retenir. Ca semble d’emblée plutôt teinté d’humour. N’empêche, des costumes de cow-boys/indiens en guise de photos promo et couverture d’album, ils auraient pû trouver plus original…
Difficile de cerner le groupe, et surtout, d’écouter l’album tout en restant le plus objectif possible. Mais il n’y a rien à faire, j’ai beaucoup de mal à accrocher. Peu ou presque pas d’originalité, c’est du punk tout ce qu’il y a de plus basique, et c’est pas l’hymne de mariage d’intro, les trompettes occasionnelles ou encore les clins d’yeux western parsemés au hasard sur l’album qui vont en rajouter beaucoup, de l’originalité. Du ringard, par contre, ça oui… Toutes les chansons sont articulées principalement autour des fameux « money chords » (c’est-à-dire les accords faciles qui font de l’argent facile), avec de la distortion, une batterie plus ou moins punk et un fort accent angliche qui parvient à relever un peu le tout. Certes, il y a quelques mélodies et refrains plutôt accrocheurs par-ci par-là sur l’album. « Minor Celebrity » déclancherait un pogo sans problème. « The Mistress » chanté avec beaucoup d’alcool dans le sang donnerait facilement des frissons, et son bridge rapide serait le prétexte idéal pour une bagarre de bar. Et « Traffic Jam Man » rappelle un bon morceau de Rancid, principalement grâce à la voix de Peter qui ressemble à s’y méprendre à celle de Tim Armstrong. Mais dans l’ensemble, on se fait chier. Pourtant, le disque ne dure pas plus de 45 minutes, en comptant la chanson cachée et le blanc qui va avec.
Ce qui détruit tout, c’est cette dernière chanson, « All About Love », cette ballade voulue humoristique mais complètement ratée, qui décrit comment construire une ballade, justement. Du genre « maintenant, je chante tout seul avec le piano, mais bientôt la batterie va arriver, et puis je vais crier ». Les paroles sont drôles, d’accord, et la chanson est un calque parfait de la ballade hard-rock ringarde type Scorpions ou tout autre groupe hair-metal des horribles années 80. Ca aurait pu être vraiment drôle si tout l’album n’était pas lui-même calqué sur un modèle punk-rock facilement cliché. Mais là, non, ça détruit tout…
Peut-être vaudrait-il mieux (ré)écouter les « hymnes punk » cités ci-dessus? J’imagine…
Pays: GB
Locomotive Records LM215
Sortie: 2005/10