PARIS ORLY – La Réserve
Un peu comme les sombres métallurgistes norvégiens qui, dans le courant des années 90, voulaient faire revivre le sanglant culte d’Odin et ses gais compagnons du Valhalla, Paris Orly tente de de ressusciter quelque chose dont, à titre personnel, nous nous croyions définitivement débarrassés : l’électro-pop minimaliste française des années 80. Si les hordes vikings qui avaient débarqués sur nos platines laser dans les Nineties étaient légion, Stéphane Ferral, lui, est seul à mener le combat avec ce Pary Orly dont il est la tête pensante et c’est avec un synthétiseur, une boite à rythme et un micro, pour toutes armes qu’il affronte les sceptiques que nous sommes.
Car il ne faut pas se leurrer, pour nous, les amateurs de décibels hurlants et de sensations fortes, habitués à porter le confortable slip 100% Cotton du blues et du Rock’n’roll, ce retour au sous-vêtement polyester et aux sonorités synthétiques de la pop des années 80 est un peu inconfortable. Mais, bien sûr, nous ne sommes pas les détenteurs de LA vérité universelle et nous savons qu’il existe (sur d’autres webzines, et même chez quelques-uns de nos amis proches) des nostalgiques d’un temps où Etienne Daho, Taxi Girl, Partenaire Particulier, Elli & Jackno et quelques autres régnaient en maitres sur les ondes radiophoniques en proposant une musique qui tentait (avec un succès certain, il faut bien l’admettre) de franciser cette New Wave dansante et synthétique qui avait fait le succès d’artistes britanniques tels que Depeche Mode, Human League ou encore Yazoo.
Si, comme les rédacteurs de ces autres webzines ou ces amis proches (dont nous tairons les noms parce qu’ils sont aujourd’hui de bons pères/bonnes mères de famille et on un travail respectable), vous appréciez encore les mélodies minimalistes et les rythmiques synthétiques de l’électro-pop des années 80 et que, de surcroit, vous aimez le chant semi-désespéré d’un Etienne Daho ou d’un Daniel Darc (Taxi Girl), il y a fort à parier que le travail Stéphane Ferral soit de nature à réveiller votre envie d’investir dans un CD autoproduit de qualité.
- “Il Va Falloir Déménager” (4’14)
- “Lotus Elan” (3’08)
- “Le Jardinier Systématique” (3’13)
- “Je suis Unique Chez Prisunic” (3’33)
- “Paris Sous 50 Degrés” (3’29)
- “Joueur De Fond De Court” (3’23)
- “Les Éléments” (3’59)
- “La Réserve” (4’26)
Le groupe
- Stéphane Ferral – Chant, textes, claviers, programmation, artwork
Pays: FR
Autoproduction / Promo attitude-net.com
Sortie: 2024/11/01