OFFERING, The – Home
Après avoir commis un premier EP éponyme en 2017, déjà sous l’égide du label Century Media, les Bostoniens énervés The Offering réitèrent leurs forfaits sonores avec un premier album long format, ʺHomeʺ. Steve Finn (batterie), Nishad George (guitare), Alex Richichi (chant) et Spencer Metala (basse, arrivé dans le groupe en 2018 en remplacement de Yoav Ruiz-Feingold) expriment un power metal explosif et lyrique, comme un croisement entre System Of A Down et Slipknot.
On va tout de suite entrer dans le vif du sujet avec cette série de morceaux hargneux, trépidants et enlevés. The Offering prend tout de suite les choses en mains avec un ʺWaste awayʺ qui donne le signal d’une offensive métallique excitée, où l’on remarque tout de suite le chant très proche de la technique de System Of a Down. Les guitares sont également très capricieuses, déboulant de breaks en breaks afin de casser les rythmes et rendre les choses un peu plus virevoltantes et imprévisibles, ce qui n’est pas un mal. La mélodie n’est pas exclue des propos, comme le montre un ʺLovesickʺ alliant finesse et énergie. Le groupe n’est pas avare de cavalcades électriques propices à lancer un chant opératique qui interagit de près avec des chœurs grognons et méchants (ʺUltraviolenceʺ). ʺA dance with Dianaʺ est également un morceau assez impressionnant, avec sa conjonction de riffs métalliques carrés cohabitant avec des passages plus aérés mais néanmoins hantés d’une atmosphère inquiétante.
La suite de l’album se poursuit selon cette formule de power metal finement travaillé au niveau des voix et des chœurs (ʺFailure (S.O.S.)ʺ, ʺHysteriaʺ, ʺGloryʺ), jusqu’à ce que The Offering nous livre sa pièce de résistance, avec un final ʺHomeʺ de près de quinze minutes qui va rassembler tout ce que le groupe sait faire. Cette chanson est un peu la version marathonienne des épisodes précédents, avec alternance de passages rugueux et de refrains beaucoup plus mélodiques, laissant aussi l’occasion de solos athlétiques et solidement travaillés. Et tout cela dans la durée, ce qui permet de se rendre compte que les gens de The Offering ne sont pas des manchots du point de vue technique.
Voilà un bon petit album d’un bon petit groupe dont on voit encore les traces des influences premières sur les bottes, mais qui devrait pouvoir s’affirmer davantage dans son propre créneau à l’avenir. The Offering montre qu’on peut bien avoir des influences visibles et que ce n’est pas dérangeant quand on montre une grande maîtrise instrumentale qui apporte déjà une patte plus personnelle. Mérite le détour.
Le groupe :
Steve Finn (batterie)
Nishad George (guitare)
Alex Richichi (chant)
Spencer Metala (basse)
L’album :
« Waste Away » (05:38)
« Lovesick » (05:16)
« Ultraviolence » (04:52)
« A Dance with Diana » (05:23)
« Failure (S.O.S) » (05:29)
« Hysteria » (05:54)
« Glory » (04:36)
« Home » (14:42)
« Violets » (bonus) (04:26)
https://www.facebook.com/theofferingmusic/
Pays: US
Century Media
Sortie: 2019/08/02