NOTHING BUT REAL – Lost in the world
Originaire de Paris, Nothing But Real voit le jour en juillet 2018 à l’instigation de Tom, guitariste, qui rallie sous sa bannière le batteur Eghan et la chanteuse Hanta. Un peu plus tard, en 2020, la formation est complétée par le bassiste Victor, au moment d’enregistrer un premier album. Dès le départ, le groupe a une idée précise du concept artistique qu’il souhaite mettre en œuvre, avec une série d’aventures traversées par un extra-terrestre arrivé sur Terre par accident. L’inspiration de Nothing But Real est tirée du cinéma de science-fiction, de la bande dessinée, des jeux vidéo et les membres du groupe ont même élaboré comme mascotte un mystérieux personnage blanc au masque traversé par un point d’interrogation.
ʺNothing But Realʺ, le premier album, lance donc ce concept où l’on voit Sakar, l’extra-terrestre, expérimenter le monde humain avec ses qualités et ses défauts, sur fond de rock puissant mélangeant un peu tous les genres, entre heavy rock, stoner, rock alternatif, musiques de films ou power pop.
Mais comme dans toute bonne série de science-fiction, il y a l’histoire et on ne tarde pas à inventer des suites et même des préquelles, des scénarios qui expliquent ce qui se passait avant. C’est exactement ce que fait Nothing But Real avec son nouvel album ʺLost in the worldʺ, qui reprend le parcours de Sakar avant le premier album. Les idées ont été pensées en profondeur puisque Tom a ressorti de ses archives des morceaux écrits en 2008 ou 2013 pour compléter la série des nouveaux titres. L’album est enregistré sur trois week-ends au studio Cream de La Ferté-sous-Jouarre avec Yohann François à la production.
L’écoute de ʺLost in the worldʺ est tout à fait plaisante. Nothing But Real démontre avec aisance sa grande maîtrise des instruments et on trouve chez Hanta une chanteuse confirmée, qui s’immisce dans les différents genres vocaux avec talent et fougue. La voix bluesy de la chanteuse peut en fait encaisser tous les régimes, entre soul, pop et hard rock. On est tout de suite mis dans le ban avec des chansons accrocheuses comme ʺSnake eyesʺ, qui fait l’objet d’une amusante vidéo du groupe. À ce propos, la chaîne YouTube de Nothing But Real est bien fournie et elle regorge de clips ou d’extraits de séance de travail où le groupe tient une sorte de journal vidéo de ses différentes activités.
Pour en revenir à l’album, il y a pas mal à écouter avec la douzaine de morceaux qui le composent. On ne va pas tout détailler mais ʺBehind the doorʺ, ʺHere I amʺ, ʺMusic boxʺ ou ʺStrikeʺ représentent une palette intéressante des capacités du groupe, dont la particularité est justement de toucher à un peu tous les styles, entre rock lourd, pop intense, progressif et même électro.
Bien que pas encore tout à fait établi dans le rock hexagonal, Nothing But Real peut prétendre à une reconnaissance certaine pour son imagination, la justesse de ces compositions, l’intensité de son univers et le talent instrumental de ses membres. Une découverte intéressante.
Le groupe :
Tom (guitare)
Hanta (chant)
Eghan (batterie)
Victor (basse)
L’album :
ʺThe Arrivalʺ
ʺSnake Eyesʺ
ʺBehind the Doorʺ
ʺHere I amʺ
ʺMusic Boxʺ
ʺStrikeʺ
ʺIn the Deepʺ
ʺScars and Burdensʺ
ʺUntoldʺ
ʺDoomʺ
ʺLost in the Worldʺ
ʺResolutionʺ
https://nothingbutreal.bandcamp.com/album/lost-in-the-world
https://www.facebook.com/nothingbutrealtheband/
Pays: FR
M&O Music
Sortie: 2022/03/25