MAYANK – Mayank
Au fond de la jungle tropicale brésilienne, des chanteurs de talent méritent qu’on s’intéresse à eux. C’est le cas de Gui Oliver, un garçon originaire de Curitiba, la ville la plus rock du Brésil. Dès ses débuts avec son premier groupe Auras en 2007, il est repéré par la maison Frontiers, qui sait tout et voit tout en matière de hard rock mélodique. L’unique album ʺNew generationlʺ sort en 2010 et expose Gui Oliver au grand jour, avec sa voix d’airain rappelant celles de Steve Perry, Jimi Jamison ou Mickey Thomas. Mais Auras se sépare rapidement après une tournée au Brésil en ouverture de Jimi Jamison et Jeff Scott Soto.
Gui Oliver parvient à rejoindre Landfall, un autre groupe de hard mélodique qui se retrouve lui aussi signé chez Frontiers. C’est le producteur maison du label, Alessandro Del Vecchio, qui amène le groupe chez Frontiers en raison de sa solide amitié avec les membres de Landfall. C’est finalement en 2020 que ʺThe turning pointlʺ, premier album de la formation, paraît sur Frontiers.
Del Vecchio et Gui Oliver commencent alors à papoter ensemble et échafauder des idées de compositions musicales. La période du COVID et ses enfermements est idéale pour mettre au point de nouvelles chansons et finalement, un projet d’album est mis au point. Del Vecchio débauche quelques camarades pour compléter la formation et c’est finalement Rolf Nordström (des Suédois de Perfect Plan) et Nicholas Papapicco (autre employé récurrent de Frontiers) qui se collent à la guitare et à la batterie.
Le résultat est un groupe qui bosse entièrement pour mettre la voix de Gui Oliver en valeur. Les musiciens sont sur la même longueur d’ondes et chacun déploie ses talents multiples au service de la cause du rock mélodique. On va baigner dans une sympathique atmosphère hard FM tout en dentelles, servie par la voix d’ange de Gui Oliver, sous le chatoiement lustré de la guitare qui débite des solos emportés, l’onde rassurante de la basse et le martèlement efficace de la batterie. Les jolies chansons se succèdent à un rythme feutré (ʺDestiny callinglʺ, ʺBilly is on the runlʺ), il y a un soupçon de poussée sur la manette des gaz sur ʺMiracle Milelʺ et finalement, le groupe trouve une vitesse de croisière en égrenant les mélodies romantiques et enjouées qui constituent un AOR typique (ʺWe are onelʺ, ʺJulia’s smilelʺ, etc.). Ce qu’on a trouvé de plus violent dans le lot, à savoir ʺLong live the soullesslʺ, ne dépasse pas en fait le niveau d’un Michael Bolton qui aurait bu un peu trop de café.
Il ne serait pas étonnant que ce soit encore Alessandro Del Vecchio qui a mis la main à la patte pour la confection des chansons. Avec son emploi du temps surchargé, le bon Alessandro a tendance à aller au plus court et au plus automatique en ce qui concerne l’inspiration. Il serait peut-être intéressant pour lui de lever le pied et de prendre un peu de temps pour réfléchir à des idées un peu plus originales. Le chant est bien mignon et mélodieux mais le tout reste habituel, faute de compos sortant du lot. Les amateurs inconditionnels de rock FM trouveront sans doute une source de plaisir mais les rockers en recherche de sensations fortes risquent de rester ici sur leur faim.
Le groupe :
Gui Oliver (chant)
Rolf Nordstorm (guitare)
Alessandro Del Vecchio (basse, claviers, chœurs)
Nicholas Papapicco (batterie)
L’album :
ʺDestiny Callingʺ
ʺBilly Is On the Runʺ
ʺMiracle Mileʺ
ʺWe Are Oneʺ
ʺLong Live the Soullessʺ
ʺJulia’s Smileʺ
ʺSign of Loveʺ
ʺHold Onʺ
ʺFrom The Heartʺ
ʺEternal Dreamʺ
ʺRoad to Paradiseʺ
https://www.facebook.com/MayankGuiOliver
Pays: IT
Frontiers Music
Sortie: 2021/08/06