LOSTS (The) – Mystery Of Depths
Quelques jours à peine que « Mystery Of Depths », le nouvel album de The Losts est disponible et déjà, chez nos voisins Français, les chroniques (ultra-positives) fusent de toutes parts. La presse underground hexagonale était visiblement sur les starting-blocks ! Il est vrai qu’attendre cinq ans pour savoir si la sombre meute nordiste (NDR : dont le terrain de chasse s’étend de Lille à Dunkerke) est vraiment aussi talentueuse que semblait le suggérer sa première plaque (« …Of Shades And Deadlands », 2016), cela faisait un peu long.
La sortie de la mystérieuse galette des profondeurs, le 7 mai dernier, lève enfin le voile sur cette incertitude. Les « Égarés » des Hauts de France ne nous avaient pas leurrés ! D’ailleurs la toile est unanime. On leur jette du ‘On reconnait du Judas Priest‘, du ‘C’est inspiré par Mercyful Fate‘, du ‘Y’a un peu de Megadeth dedans’, du ‘Oh la la, ce Riff à la Maiden‘ ou encore du ‘Et les chœurs, c’est carrément du Therion‘ etc. Bref, chez les sympathiques scribouillards de France et de Navarre, on compare à tout vat et, surtout, on aime !
Et c’est vrai qu’elles sont belles ces chroniques… même si elles font un peu trop 2016 à notre goût. Elles auraient été parfaites pour l’album précédent, mais, avec « Mystery Of Depths », force est d’admettre que l’on n’en est plus vraiment là. Plus besoin de comparer la musique de The Losts à celle d’autres formations (même si ce sont les plus grandes). Le groupe a mis à profit la demi-décennie qui sépare la sortie de ses deux albums, pour mastiquer et digérer ses nombreuses influences et les régurgiter en un met délicat qui n’est comparable qu’à lui-même. Et si l’album précédent proposait un voyage sinueux au travers les nombreux paysages du Heavy Metal ; en passant tour à tour du Doom au Speed et du Gothique au Heavy et au Black, « Mystery Of Depths » se présente comme une entité compacte, au sein de laquelle les différents styles qui on influencé le quatuor sont imbriqués en une osmose sonore qui, pour nous, n’est pas loin de friser la perfection. Il existe donc désormais un « son The Losts », immédiatement identifiable, dont la constituante première est, bien sûr, la voix mélodieuse unique de YGC, soutenue, lorsque c’est opportun uniquement, par les vocaux extrêmes écorchés de JCR et quelques chœurs grandiloquants qui, nous sommes bien obligés de l’admettre, forcent la comparaison avec la chorale métallique de Christofer Johnsson. De manière plutôt inattendue, l’amalgame de riffs Heavy Metal traditionnels d’atmophères Black Metalliques, de noirceur Gothique et d’envolées Speed/Power métalliques, rehaussé de quelques sonorités orientales, se révèle hautement digeste et si aisément assimilable qu’il est difficile de se défaire de ses mélodies et de ses refrains, lorsque l’on arrête la musique pour passer à autre chose.
Ajoutons encore, pour celles et ceux d’entre vous qui aiment les précisions, que l’album a été produit par Phil Reinhalter (Division Alpha, Mercyless, Putrid Offal) et que sa superbe pochette a été crayonnée par Chadwick St. John (NDR : à qui on doit, entre autres, l’artwork de l’album « Old Star » de Darkthrone. Sorti en autoproduction, l’album est distribué par Season Of Mist, mais il est possible de se le procurer directement chez le groupe, en passant par sa page Bandcamp.
- « Tattoo The Child » (03’51)
- « The Priests Control » (04’38)
- « Until The End » (04’42)
- « A Path To Arabia » (01’07)
- « In The Steam Of Opium » (04’02)
- « Write My Name In The Light » (04’33)
- « Revelation Of The Losts » [feat. Orpheon Of The Losts] (01’00)
- « Inner Wounds » (04’46)
- « The Drug I Miss » (05’02)
- « Mystery Of Depths » (03’55)
- « Pharaoh’s Curse » (04’42)
- « The Sand War » [May 1940] » (06’34)
Le Groupe :
- YGC: Chant/guitares
- PPG: Basse/chœurs
- JCR: Batterie/chœurs
- DGC: Guitares/chœurs
Pays: FR
Autoproduction – Distribution Season Of Mist
Sortie: 2021/05/07
Merci pour cette superbe chronique, Music In Belgium!!!
Une plume imparable et un soutien inégalable, ce Michel Serry!