ICE AGE – Waves Of Loss And Power
On ne peut pas dire qu’Ice Age soit le plus prolifique des groupes Metal Progressifs. Trois albums en trois décennies et un délai de 22 ans entre les deux dernières plaques ; ce n’est pas tout à fait ce que l’on appelle une cadence infernale. Formé à Long Island (New York) en 1991, le quatuor connait un certain succès en 1999, lorsque son premier album « The Great Divide » parait sur le puissant label américain Magna Carta. Ce dernier, qui règne alors sur le monde du Metal Progressif en distillant les albums de pointures du genre telles que Liquid Tension Experiment, Magellan, Royal Hunt ou Shadow Gallery, publie également « Liberation« , le second opus des New Yorkais en 2001, avant de les libérer de leurs obligations contractuelles. Désormais sans label, Ice Age autoproduit encore un EP intitulé « Ice Age » en 2004 avant de fondre et de s’évaporer comme neige au soleil.
Dix-neuf ans plus tard, faisant fi du réchauffement climatique, le label Sensory Records/The Laser’s Edge nous propose d’assister au retour de l’Age de Glace en mettant sur le marché ce superbe « Waves Of Loss And Power ». La bio jointe au pack promotionnel de ce tout nouvel album égraine longuement les influences du groupe en proposant tour à tour les noms de Kansas, Genesis, Styx, Queensrÿche, Rush et Fates Warning… et en évitant soigneusement de faire allusion à Dream Theater. Pourtant, le patronyme du gang de James Labrie, John Petrucci et leurs compagnons de route est sans doute le premier qui saute aux oreilles lorsque l’on découvre les compositions mélodiques à rallonge (NDR : on tourne souvent autours des dix minutes et on les dépasse même à trois reprises), les voix masculines suaves et les joutes guitares/claviers enivrantes qui constituent la trame de « Waves Of Loss And Power ». Et si le côté épique des compositions rappelle effectivement les meilleurs moments des classiques de Kansas, il n’est pas du tout évident (pour nous en tout cas) de faire la connexion avec la musique de Queensrÿche, Fates Warning ou même Rush. Peu importent les influences, après tout, si la musique est bonne… Et elle l’est.
Si outre celles de Kansas et Dream Theater, les œuvres de Magellan, Shadow Gallery, Vanden Plas, Threshold et Symphony X trônent encore fièrement au centre de votre cédéthèque ou que vous avez pris la peine de les télécharger sur votre smartphone, ne passez pas à côté de ce comeback réussi !
- “The Needle’s Eye” (7’04)
- “Riverflow” (10’48)
- “Perpetual Child – Part II : Forever” (14’35)
- “Together Now” (8’00)
- “All My Years” (4’35)
- “Float Away” (4’31)
- “To Say Goodbye – Part IV : Remembrance” (2’31)
- “To Say Goodbye – Part V : Water Child” (14’45)
Le groupe
- Josh Pincus : Chant, Claviers
- Jimmy Pappas : Guitares
- Doug O’Dell : Basse
- Hal Aponte : Batterie, percussions
Pays: US
Sensory/The Laser’s Edge – SR3092 (Distribution Sonic Rendezvous)
Sortie: 2023/03/10