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FRØISLIE, Lars Fredrik – Fire Fortellinger

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« Fire Fortellinger » est la première escapade solitaire du claviériste norvégien Lars Fredrik Frøislie. Si le nom du gaillard vous dit quelque chose, c’est probablement que vous êtes un amateur avisé de Rock Progressif et que vous vous êtes intéressés à l’excellent Wobbler, dont Frøislie est l’un des membres fondateurs. On lui connait également de sérieuses accointances avec la formation Rock Progressive White Willow, la horde Folk/Viking Metal Ásmegin et le projet Black Metal Progressif In Lingua Mortua. Le musicien semble d’ailleurs plutôt proche de la scène Metal extrême scandinave puisque l’on retrouve ses lignes de claviers sur des albums de Shining, Urgehal et Trollfest (pour n’en citer que quelques-uns).

L’album « Fire Fortellinger » ne s’adresse pas vraiment aux fans des quatre derniers groupes cités ci-dessus. Écrite durant la pandémie, la plaque est constituée de pièces musicales épiques qui auraient dû servir de base à la composition d’un nouvel album de Wobbler si le confinement n’avait pas contraint Lars Fredrik Frøislie à travailler en solo. Hormis les lignes de basses rageuses confiées aux mains expertes de Nikolai Hængsle (NDR : un musicien célèbre en Norvège pour ses participations aux groupes Rock Bigbang et The National Bank), toutes les notes enregistrées sur l’album sont le fruit du travail solitaire de Frøislie qui se charge lui-même de tous les instruments ; principalement des claviers analogiques tels que le Mellotron, le Mini-Moog, le piano et l’orgue Hammond, bien sûr, mais aussi la batterie et la flûte. Le style, on s’en doute, est relativement similaire au Prog Rock Seventies qui a fait la réputation de Wobbler, à ceci près qu’il ne contient aucune note de guitare (NDR : et qu’il fait donc un peu plus penser à Emerson Lake & Palmer qu’à King Crimson ou Yes). La plupart des lignes de claviers ont été enregistrées en une seule prise et sans retouche, selon l’inspiration du moment, afin de conserver le côté brut et spontané des compositions initiales. Autre différence notable, par rapport à la ‘maison-mère’, Lars Fredrik Frøislie a choisi d’interpréter ses chansons dans son norvégien natal, ce qui apporte une touche personnelle (et une couleur locale) à sa musique. Pour simplifier, probablement, la vie de celles et ceux qui, comme nous, ne maitrisent pas bien la langue des vikings, la bio promotionnelle précise que chacun des quatre titres de l’album raconte sa propre histoire : « Rytter av dommedag » le titre épique de près de 17 minutes qui ouvre la plaque relate les déboires du roi Rakne, se réveillant dans son tumulus avec les anciens dieux durant le Ragnarok. « Et sted under himmelhvelvet » est une chanson un peu plus légère, décrivant un rêve se  déroulant dans un jardin de la Renaissance près de Florence ou en Arcadie. « Jærtegn » raconte une obscure histoire d’accident de cheval durant une éclipse solaire et de cavaliers fantômes (?) errant pour l’éternité en cherchant à retrouver le chemin de leur maison. « Naturens Katedral » clôture l’album sur une ode à la beauté de la nature et à la majesté des montagnes norvégiennes lorsqu’elles sont confrontées au rigueurs hivernales. Comme le premier titre de la plaque, cette dernière chanson dépasse le quart d’heure d’environ deux minutes.

Un album à tester si vous aimez le son vintage des claviers analogiques, que vous appréciez la saveur rugueuse des langues nordiques et que estimez qu’un petit retour au naturel à la spontanéité bénéficie grandement a la musique progressive.

L’album :

  1. « Rytter av dommedag » (15’56)
  2. « Et sted under himmelhvelvet » (06’53)
  3. « Jærtegn » (06’27)
  4. « Naturens katedral » (16’36)

Le groupe :

  • Lars Fredrik Frøislie : Chant, Mellotron, MiniMoog, Yamaha CP70, Orgue Hammond, Batterie
  • Nikolai Hængsle : Basse

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Pays: NO

Karisma Records – KAR253CD / Creative Eclipse Promotion

Sortie: 2023/06/02

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